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27 juin 2022

Leonora addio (2022) de Paolo Taviani

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On retrouve notre Paolo tout seul (par la force des choses, l'autre moitié ayant disparu il y a 5 ans) pour ce film où la mort est très prégnante... Il sera surtout question ici de la mort de Pirandello, enterré une première fois sous les fascistes puis relocalisé après la guerre dans des conditions toutes rocambolesques. Une fois ce (long) périple effectué, le frère Taviani clôt son histoire en adaptant une nouvelle de Pirandello où il est question là encore de fatalité, d'aspects tragi-comiques et de mort... Alors, je vous vois aux abois, tout curieux : retrouve-t-on là tout le sel des histoires familiales et touchantes des Taviani ? Je ne voudrais pas casser l'ambiance mais j'ai envie de dire non... Voilà deux jours que j'ai vu la chose et j'avoue que pas grand-chose ne m'a vraiment marqué et ne me reste en tête... si ce n'est peut-être ce voyage infini jusqu'en Sicile effectué en train (l'urne devait prendre l'avion, ce qui aurait fait gagner au film une bonne trentaine de minutes mais non finalement). Après une scène d'ouverture minimaliste (les enfants autour du mourant, mouais), le Taviani semble vouloir se régaler des petites choses drolatiques qui sont arrivées lors du transfert de ces cendres... Au mieux, c'est mignon, au pire c'est crispant. On tente de s'accrocher bon an mal à ce noir et blanc très net mais un peu trop factice pour se dire que le cinéaste italien n'a rien perdu de son sens de la belle image... Mais c'est un peu peu...

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Puis les cendres (enfin, une partie) s'en vont rejoindre le bleu de la mer (oui, le film est passé en couleur, voilà, comme ça) et l'on s'en va aux States pour que le Paolo nous conte une nouvelle histoire plutôt dramatique : le meurtre d'une petite fille par un ado... Une histoire tristement troublante mais racontée une nouvelle fois de façon un peu plate, sans véritables aspérités. Le cinéaste gonfle ses filtres, sa musique, tente de nous rendre sensible à la pauvre trajectoire de ce gosse arraché à sa mère, à sa patrie qui, sans repère, commet l'irréparable... Mais on regarde la chose avec un œil un peu las, sans ressentir une once d'émotion devant la chose, notre regard finissant même par se perdre dans le décor de ce "cimetière des quatre saisons" où on apprécie plus le taff des petites mains aux ordres du décorateur (eh be, ils ont pas lésiné sur la peinture, les cochons) qu'à ce morne (et infini) repentir. Un hommage à peine voilé au frérot disparu mais on ne peut sans trop se la jouer morbide dire, à notre tour, allez addio Paolo.

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