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Shangols
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8 janvier 2024

How to have Sex (2023) de Molly Manning Walker

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Primé à Un certain Regard au dernier festival de Cannes, ce petit film tente, par la bande, d'évoquer les problèmes de viols chez nos amis les jeunes : consentement ou non, là est toute la question et Manning Walker de démontrer que même dans la nouvelle génération des progrès restent à faire... Alors oui, il faut aimer le monde des boîtes (qui a moins évolué apparemment que le singe), ce monde de fêeeeeete où jeunes filles et jeunes hommes picolent avant d'essayer de se pécho... Moi même qui fus dans mes années folles un grand night clubber à Ibiza (Indre-et-Loire - Shang était alors plus connu sous le pseudo de La gazelle poilue), qui passai de bras en bras lors de petites sauteries proustiennes, qui... oui, bon, je reconnais avoir eu dans ma prime adolescence une plus grande passion pour les Carnets d'Henri-Pierre Roché que pour le déhanché en moule-bite. C'est vrai. Difficile donc, dans un premier comme dans un second temps, de vraiment compatir envers ces trois ravissantes idiotes bien décidées à perdre leur virginité, pas vraiment ravissantes à y regarder de plus près mais habillées avec goût ((rah l'horreur, plus vulgaire tu tombes au niveau de Bigard), dans les mêmes couleurs que celles choyées par la Reine Mère mais avec beaucoup plus de trous de ventilation au niveau du tissu) qui vont rencontrer trois idiot(e)s (deux garçons et une fille, leurs voisin(e)s de palier de piscine - oui, précisons en passant que l'une des filles du trio initial est lesbienne) : on boit, on fume, on se trémousse, on fait semblant de rire même si rien n'est drôle, on drague, puis on finit jamais vraiment avec celui qui nous plaisait (ouais, je les aurais bien toutes prises à mon époque mais je rentrai plus souvent qu'à mon tour avec ma chaise...) : Tara, l'une des ces trois filles en goguette, rencontre son chaudron magique, un branle-manette qui va la dépuceler sur la plage avec un romantisme goethien (le garçon est plus désagréable que le sable, c'est dire)... Tara tombe des nues : après une année d'études qui s'est terminé sur un échec, ses débuts amoureux ne commencent pas mieux... Pire, lors d'une nouvelle soirée passée à proximité de son chaudron, ce dernier va profiter de son sommeil pour... On sent alors, enfin, que Manning Walker, qui nous avait tout de même bien démontré lors de ces fameuses soirées en boîtes que le mâle dominant lors de jeux coquins avilissant pour les femmes garde la main, aborde son vrai sujet : attention, attention jeune fille, le grand méchant loup, même imberbe, n'a pas fini de frapper... Le final, d'un optimisme forcené, ne nous convainc guère, pas plus finalement que cette œuvre qui ne tend qu'à démontrer que sortir en boîte, hein, ben parfois c'est triste, pas cool voire dangereux... C'est un peu court, comme dirait... ah oui, non, ça tombe mal... Une démonstration avec un bon fond mais qui ne sort pas finalement des clichés habituels sur ce joyeux lieu de rencontre pour jeunes à QI de mouettes. Mon conseil : évitez les boîtes, préférez les colloques sur les jeunes filles en fleur dans l’œuvre proustienne - au hasard.

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