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22 février 2023

Duran Duran : Unstaged (2014) de David Lynch

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Certaines odyssées, on le sait maintenant, ressemblent parfois à un chemin de croix, certaines œuvres absconses se devant d'être visionnées en marchant sur les genoux dans lesquels s'enfoncent de petits cailloux pointus. Ce fut le cas avec cette vision in extenso d'un concert de Duran Duran (spéciale dédicace à mon ancien pote Pascal Tantôt qui fut le seul fan de ce groupe que j'ai croisé dans toute mon existence) réalisé en direct live par David Lynch (fan apparemment de cette musique "planante", tu parles, il cachetonne gentiment le bougre). On se dit, dès le départ, c'est quoi les tubes de Duran Duran, je dois bien en connaître un ? J'en connais trois et mon dieu, on ne peut pas vraiment dire que cela m'ait fait particulièrement vibrer... Faut dire que le chanteur, niveau charisme, c'est pas non plus Elvis (si ce n'est au niveau du poids, fin de carrière) : on sent que le gars a abusé des pâtes carbonara carbonara et que son jeu de scène se limite le plus souvent à une main en l'air, faisant un quelconque signe au hasard des paroles qu'il entonne... Heureusement, il y a des guests, en particulier l'excellllente Beth Dido qui vient soutenir son camarade sur Notorious... Musicalement, par la suite, malgré la venue d'une certaine Kelis (j'ai bien remarqué ses étranges bijoux filandreux allant du nez jusqu'aux oreilles mais sinon...), on n'en bouge pas une en écoutant le sirupeux Ordinary World, et l'autre frémit à peine, à l'écoute du jamesbondien A view to a kill (malgré une intro genre a cappella toute en puissance vocale sans âme). Malgré les renforts d'un quatuor de cordes, d'un saxophoniste (qu'on entend que sur un morceau étrangement) et de l'attirail guitouses, batterie, clavier (brrrr les eighties en plein...), on écoute cette soupe un peu trop tiède et molle en attendant une cure de désintoxication directe avec n'importe quel morceau de Rammstein... Et au niveau visuel, alors, c'est quand même ce qui est à l'initiative de la vision du bazar ? Lynch se contente la plupart du temps de mettre en surimpression sur nos musicos en noir et blanc des images de feu, de fumée, de visages, de bagnoles traçant leur route, de visages etc... genre mélasse clipesque habituelle sans que cela rehausse véritablement l'ambiance... On essaie, souvent en vain, de trouver des petites marques de la griffe de Lynch (là des têtes en chewing-gum, ici des Barbies nues qui lèvent les bras... il n'y a bien que l'image de ce type qui tape avec sa spatule sur son barbecue qui donne du relief à ce chanteur apparemment gourmand... On est enfin dans un peu de mauvais goût, ouf...) et la déception finale est forcément grande (pourquoi Lynch, question mark ?). Quand le chanteur appelle à la fin du concert tous les guests, "and Mister David Lynnnnnch !!!!", ce dernier se pointe même pas, c'est limite camouflet... Bon, cette odyssée m'aura parfois coûté des forces mais bon, pour Lynch, on est toujours prêt à consentir des efforts. And what is David working on today ? Soyez patient, ça viendra...

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Les toiles de David

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