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25 juillet 2020

La Valise des Songes (La valigia dei sogni) (1953) de Luigi Comencini

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Voilà un film de cinéaste tout à la gloire du cinéma, mais pas n'importe lequel madame, puisqu'il s'agit du cinéma italien muet des années 10 ! Par l'intermédiaire de son personnage principal tout chafouin et passionné, Umberto Melnati as Ettore Omeri, Comencini nous raconte l'histoire d'un homme qui a passé sa vie à tenter de sauver le cinéma des temps anciens, un genre d'Henri Langlois transalpin. Ettore est un rat de cinéma, récupérant toutes les bobines mises au rebut, tentant de récupérer des bouts de films promis à la destruction. Avec ces bandes, il anime des soirées historico-comiques dans des centres religieux ou des rétrospectives des stars du muet devant un parterre de bourgeoises ricanantes, tout en s'occupant lui-même, assisté de sa nièce, des commentaires et de l'ambiance sonore. C'est sa passion et il est fort marri de voir que les gens, sans vergogne, se moquent dorénavant de ces femmes dont le jeu était pour le moins expressif et un rien exubérant. Cela lui fend littéralement le cœur, en particulier quand il entend des rires en présence même de cette star ultime du muet qu'est Helena Makowska - from Poland. Il décide, après une projection chahutée et les larmes de Helena (qui réagit de façon aussi excessive finalement que les personnages qu’elle incarnait) d'arrêter ces projections publiques auxquelles certaines personnes ne sont plus guère sensibles et de créer le premier musée du cinéma... Seulement voilà, le destin du cinéma italien n'est pas forcément né sous une bonne étoile...

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Comencini se fait apparemment un petit plaisir perso en nous livrant une petite compile de ces films des années 10, des films historiques grandioses, des combats comiques grotesques, des histoires dramatiques exacerbées ou encore - mon petit coup de cœur - ce court film (Amor pedestre, 1914, de Marcel Perez, si j'en crois Imdb) où le cinéaste ne film que les jambes de ses personnages (le film de chevet de Georges Tron). Une quinzaine d'extraits qui permet de montrer le côté précurseur des Ritals dans les grandes reconstitutions ou dans l'art mélodramatique. Sur ces extraits qui occupent une bonne partie du film, il tente de monter une petite histoire gentillette où l'on voit le pauvre Ettore se débattre pour faire vivre ces bandes ainsi que sa nièce tenter de rentrait par la petite porte dans le milieu du cinéma des fifties. Un récit un peu léger mais un film totalement dévoué au cinoche et à son passé qui fait forcément plaisir à voir pour peu qu'on ait une once de nostalgie cinématographique (vous n'avez pas connu les Lumière, vous pouvez pas comprendre). Un joli petit plat de bandes. Viva Italia. 

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