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2 mars 2018

Golden Exits (2018) de Alex Ross Perry

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Alex Ross Perry est-il le représentant de la boboïtude new-yorkaise ? La formule est facile et convenue mais semble malheureusement ici parfaitement adaptée ; le pitch tient ici en une ligne : une jeune femme, australienne, débarque à N.Y comme petite stagiaire ; elle va un tantinet bousculer la vie de deux hommes - ou pas forcément... On sent qu'il y a du Pasolini dans ce thème sulfureux de "l'étrangère" qui débarque dans des petites vies bien monotones... Mais Alex Ross n'arrivant pas au début de la cheville de Pier Paolo, la comparaison semble tristement inadéquate... Pourtant, soyons gentil, au moins pour commencer, elle est charmante cette petite Emily Browning dans le rôle de Naomi : joli minois, petite voix fluette, timide, discrète, mimi quoi... (un peu dinde, presque ? Je ne suis pas sûr qu'il y en ait en Australie donc je ne me prononcerai pas) ; elle côtoie deux hommes : à ma droite, un homme marié entre deux âges, un type pour lequel elle bosse sur des archives de famille ; il a un passé un peu sulfureux, mais cela semble bien être passé ; il paraît aussi à l'aise que moi quand je drague en boîte (JE DISAIS JE VAIS AUX TOILETTES ! TU VIENS ?), bref pas vraiment un prédateur sexuel comme on dit de nos jours ; l'autre homme, à ma gauche, interprété par Jason Schwartzman, un fidèle de Perry, est également marié avec une jeune femme mais semble ces derniers temps un peu ailleurs - ou pas... Bref, les femmes de l'un et de l'autre se font du mouron (cette petite te préoccupe, non ? Tu me le dirais sinon ? Bien sûr eheh), car cette jeune femme est bien affriolante à tout prendre... Ne coupons pas les cheveux en quatre et allons direct à l'impression générale dégagée par le bazar : c'est terriblement bavard et tellement "auto-centré" qu'on s'ennuie à mourir, sauf le respect qu'on doit à Perry... Nos deux pauvres hommes ne tentent absolument rien (par les temps qui courent, c'est peut-être plus prudent, comme disait ma grand-mère qui reste à la mode), les femmes (il y a tout un casting féminin (deux fois deux soeurs) qui prend en charge les histoires secondaires...) sont toutes malheureuses à en pleurer (d'un côté les femmes mariées dépressives et de l'autre les femmes célibataires dépressives ; d'où ma question suivante : la femme américaine est-elle faite pour le bonheur ?), la palme revenant à cette malheureuse Chloë Sevigny qui tire la gueule de bout en bout (sans qu'on sache d'ailleurs vraiment pourquoi... son air triste constant donne des envies d'euthanasie, j'exagère à peine). La chtite Naomi, comble de la provocation, "sort" (on est au niveau début collège) avec un type qu'elle rencontre dans un bar et se verra éconduite par un Jason apparemment pressé de passer à un autre film... Un Perry nombriliste dont on sort sur la pointe des pieds, un peu honteux de s'être laissé tenter par un ptit gars à la mode qui arrive au petit orteil de Bergman au niveau de la profondeur psychologique...

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