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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
22 janvier 2013

Spider Baby de Jack Hill - 1968

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En 1968, Jack Hill nous fait le coup de la parodie des films d'épouvante d'il y a 30 ans, et pond un film ma foi assez réussi techniquement, à défaut de l'être complètement au niveau du scénario ou de la drôlerie. Noir et blanc à l'ancienne, effets d'épouvante grande école, compilation fendarde des principaux freaks peuplant ce genre de productions, convocation de la star éternelle (par le biais de Lon Chaney Jr, fils de (?), assez bon mais dont le personnage de bon pépère manque d'étoffe), on est dans l'hommage énamouré en même temps que dans la gentille moquerie. A force d'accumuler tous les passages obligés du genre, le film finit par trouver son humour : fillettes meurtrières et folles, débile mentale planqué dans un coin, vieillards cannibales à la cave, c'est une vraie famille Adams qui vit dans cette maison maudite, au sein de laquelle un groupe de victimes potentielles vont venir faire un séjour.

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Hill dirige les comédiens vers l'excès, et ça fonctionne dans le cas de Quinn Redeker, au jeu carygrantesque, et dans le cas de Sid Haig, véritable hommage vivant aux films de Tod Browning ; ça marche moins dans le personnage trop caricatural de l'avocat de la famille vénale. Les scènes de dialogues semblent en trop, ajoutées, beaucoup trop longues. Mais il y a tout de même une scène de banquet assez marrante, où nos hôtes déviants bouffent des insectes vivants, des chats (marrante aussi, la séquence de la capture du chat, avec ce montage impossible digne d'un Ed Wood) et autres mets douteux. En bon connaisseur du genre, le réalisateur mélange le cradouille et le burlesque, la mort et le sexe (très bonne idée premier degré de tuer la blondasse habillée de porte-jarretelles), et développe des ambiances assez drôles. Même si le rythme n'est pas bon (la première séquence étirée jusqu'à plus soif de la mort du facteur), on suit avec plaisir ce petit pastiche sans façon. Il y a même quelques idées qui pourraient bien avoir inspiré le Tobe Hooper de Massacre à la Tronçonneuse, dans cette famille de grands malades où on se partage les victimes, et dans l'habile mélange de malaise et de grand-guignol. Culte, je n'irai pas jusque-là, mais amusant, oui oui.

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