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24 mars 2012

Loan Shark (1952) de Seymour Friedman

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On est un peu dans les fonds de tiroir du film noir avec ce petit bidule de Friedman qui nous permet tout de même de retrouver quelques solides seconds couteaux masculins (George Raft, sous-Bogart en taille et en classe mais point au niveau de la tessiture de la voix ou de la robustesse des poings ; Paul Stewart et son éternel air de hibou chafouin poivre et sel) et diverses belles plantes féminines (Dorothy Hart, un sourire à se damner et un jeu très naturel tant que la belle n'a pas à exprimer d'émotion particulière (...), Margia Dean en serveuse qui aguiche gentiment ses clients ou encore la gonzesse de l'un des sharks (elle  passe son temps à faire de la gym en short dans son appart et donne méchamment l'impression d'avoir laissé tous ses neurones dans l'emballage...)). Le pitch est simple comme une chambre à air (une bonne partie du film se passe dans une usine fabriquant des pneus : on apprend plein de trucs sur l'assemblage du pneu, on se croirait presque dans un film de Truffaut tant c'est didactique...) : Raft sort de prison (a eu du mal à maîtriser ses poings, le gars) et est embauché par le patron de cette usine : il doit travailler en taupe pour faire toute la lumière sur des salopiots d'usuriers ; ils ont un gros réseau qui possède des pions dans l'usine et emploient la manière forte pour récupérer leur dû (ils ont bastonné une bonne poignée d’ouvriers et même tué le beau-frère de Raft - ce qui l'a motivé pour accepter le job). Raft accepte sa mission et se détend chaque soir avec sa voisine, la charmante Dorothy Hart qui n'a pas l'air de faire un drame de leur différence d'âge (ah ouais 20 ans tout de même... c'est pas rien). Seulement, pour être efficace dans sa mission et remonter jusqu'à la tête du gang, il doit jouer le jeu à fond : il devient vite un des gros bras du réseau ; seulement voilà, la chtite Dorothy, po au courant sur son travail d'infiltration, lui fait forcément grave la gueule. Reste à souhaiter qu'à la fin tout soit bien qui finisse bien et qu'ils se raccommodent comme disait ma grand-mère...

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Série B tendance molle avec juste quelques bastons (qui lorgnent parfois du côté du catch) à se mettre sous la dent (Raft is small but costaud) et deux-trois tendres baisers entre la Dorothy belle comme un cœur et le romantico-vieillo Raft : il tente de se la jouer "classieux" (resto, dancing, ...) mais le premier coup d’œil qu'il lance à la Dorothy de la vlcsnap-2002-03-24-18h29m29s33tête au pied n'est pas vraiment d'une grande finesse, tout comme le premier baiser qu'il lui donne : il lui saute dessus genre néandertalien moyen - mouais, il appartient à une "ancienne génération de mâles", certes, et pis la prison, c'est sûr, n'a po vraiment dû l'arranger... Le suspense est franchement proche du néant (j'adore quand Stewart découvre que Raft est un rat dans son réseau : il se tient derrière lui dans un ascenseur, est censé le tenir en joue, mais il pointe son gun face caméra... On voit bien venir la manchette au premier tournant sitôt sortis... Le final est aussi un peu con-combre avec le big boss qui habite... dans un théâtre (oui, il aime beaucoup le théâtre... ben, ça alors). Cela permet simplement de faire un pauvre plan "en poursuite" sur Raft mais sinon, on ne voit absolument point l'intérêt de la chose... Pour les inconditionnels de Raft, si cela existe, ou pour les plus fleurs-bleues qui craquent pour Dorothy Hart. Sinon maigre pioche, vi.

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