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22 septembre 2010

Hôtel des Invalides (1952) de Georges Franju

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Une petite visite guidée narrée par l'ami Michel Simon, cela ne peut jamais faire de mal. Un musée à la Gloire des illustres soldats ? Ouais, n'empêche qu'ils ont salement morflé, car comme le dit le célèbre commentateur de sa voix inoubliable : "La guerre a ses héros, la guerre a ses victimes" : outre les nombreux morts, il y a aussi les blessés ; Franju s'appesantit mine de rien sur  une petite brochette d'anciens combattants qui viennent se recueillir dans l'église Saint-Louis ; entre ceux qui ont la tremblote et le type a la gueule cassée (vous échappez à sa photo parce qu'aujourd'hui je suis bon), on ne peut pas vraiment dire que ce soit la joie du troubadour moyen... En général d'ailleurs, cette petite visite a plus tendance à foutre les jetons qu'à la jouer pimpante : les plans en extérieur semblent avoir été tournés le pire jour de l'année - une sale brumasse sur Paris -, le petit tour dans la salle des armures est terriblement glaçant (des "masques sans visage" dont les ombres semblent vivantes, brrrr), et même le reflet de cette jolie jeune femme diaphane dans un périscope des tranchées a quelque chose d'étrangement mortifère ; les images d'archives en bonus track n'étant point là pour nous ramener la banane. C'est donc en ce lieu que repose le gars Napoléon (je pourrais remplacer mon "donc" par un "bien sûr" mais ce serait franchement de la sale mauvaise foi...) ainsi que le Maréchal Foch (ahhh ? super !), ne me remerciez pas pour ces infos de première main. Dans l'Eglise, comme pour enfoncer le clou, on a droit à un plan sur une bannière dont le petit slogan donne des frissons : "Le paradis est à l'ombre des sabres" : c'est noté - ce n'est donc point à l'ombre d'un palmier comme le premier couillon de touriste français pourrait en fait le laisser croire. Un monument à visiter la nuit au mois de novembre pour faire de sales cauchemars, merci Georges pour le filon... Bon, je veux bien reconnaître que j'enchaîne dernièrement des documentaires ultra pointus, mon retour à la fiction va être sans pitié.       

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