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25 octobre 2009

Tora! Tora! Tora! (1970) de Richard Fleischer, Kinji Fukasaku et Toshio Masuda

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Un film de guerre, cela faisait longtemps d'autant que celui-ci ne fait pas partie des moins bien cotés. Dès le départ on est prévenu : tous les événements présentés sont authentiques; on se demande tout de même si cet avertissement n'est pas là pour nous enfumer et nous présenter nos amis américains sous leur meilleur jour. On se fout le doigt dans l'oeil jusqu'au coude tant le film reviendra en détails sur les multiples boulettes du côté ricain notamment dans la "chain of command". Pour la partie japonaise, on a affaire à du lourd avec la présence de Toshio Masuda (Couteau rouillé, son premier film, excellent petit polar noir) et du master Kinji Fukasaku (reconnu pour ses polars violents ou plus récemment pour l'incontournable Battle Royale). C'est propre et efficace, tous les plans étant tirés au cordeau : les acteurs Japs sont tous droits comme des I (sauf l'ambassadeur japonais aux Etats-Unis qui se liquéfie d'heure en heure), bien décidés à remplir leur mission avec panache. Masuda et Fukasaku se permettent, qui plus est, de donner à ces samouraïs volants une once d'humanité (point des machines, le sourire pouvant toujours pointer même dans le feu de l'action - le sourire ultrabright n'étant point réservé aux Ricains qui de leur côté rient méchamment jaune) ou aux généraux une véritable profondeur - personnages souvent mutiques et réfléchis dont les rares remarques tombent comme des couperets. Bref, d'un côté une machine de guerre parfaitement huilée avec des hommes qui connaissent les enjeux; de l'autre des Américains qui ont toutes les informations entre les mains mais qui vendangent la moindre occasion d'être au taquet au moment de l'attaque - les responsables cantonnés à Pearl Harbour finiront d'ailleurs par recevoir un pauvre télégramme les avisant de se tenir sur leurs gardes contre une attaque jap quand celle-ci sera complètement terminée...

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Découpé en deux parties - on a même droit à un petit carton en guise d'intermède - le film fait d'abord, dans la première heure, la part belle aux nombreux personnages qui, des deux côtés, sont en charge au moment des événements - généraux, secrétaire d'Etat, agents des renseignements, aviateurs... On s'en tient uniquement aux faits bruts sans nous gonfler avec d'éventuelles histoires d'amour ou du romanesque à deux dollars - suivez mon regard. La seconde partie, c'est une heure d'explosions marines et aériennes et franchement cela pète dans tous les coins de l'écran avec une vraie furie. On ne lésine point sur les explosions dantesques et on comprend à quel point les Américains ont dégusté leur mère lors de cette attaque surprise - le responsable des forces armées de Pearl Harbour qui se retrouve, au moment de l'attaque, sur son terrain de golf, c'est tout de même cruel... Les soldats Américains sautillent dans tous les sens et assistent comme des courges, totalement impuissants, à la destruction de leur flotte. Un coup fumeux - et fumant - des Japs qui ne profiteront finalement pas tant que cela de cette écrasante victoire - l'ordre est en effet donné de se retirer après la première salve - mais qui vexera comme des poux ces Américains, terriblement dilettantes sur l'action; un grand nombre d'ailleurs a dû perdre son poste après une telle pignée... Historiquement, le film semble tenir la route, tout manichéisme est savamment évité et les séquences d'actions demeurent diablement impressionnantes. Bon je ne suis po vraiment un passionné de films du genre, mais c'est indéniablement du bon boulot. 

Commentaires
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A noter que c'était Kurosawa qui débuta le tournage du film, avant d'essuyer le refus de la Fox devant les premières séquences tournées.
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