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2 juin 2009

L'Appel des Ailes (Flight Command) (1940) de Frank Borzage

Borzage aime bien s'entourer du soutien de l'Armée pour pouvoir faire mumuse avec plein de petits navions et autre porte-avions, mais c'est malheureusement bien souvent loin d'être fantastique... Si on aime voir des escadrons voler ensemble, forcément on en a pour sa thune. Sinon, faut reconnaître que c'est un peu la dèche scénaristiquement et émotionnellement parlant. Une histoire d'amour avortée, deux types sur des lits d'hôpitaux - mais si, suivez, cela fait partie des scènes incontournable du Frankie - et sinon bien peu de fantaisie...

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Robert Taylor est un jeune cadet qui sort tout frais moulu de sa base. On fait appel exceptionnellement à un gars de son école pour remplacer un type qui vient de se scratcher. Il est tout content et tout fier de rejoindre les fameux Hell Cats, ces Picasso de l'aviation, c'est tout du moins comme ça qu'on le comprend. Dès son arrivée dans le brouillard, il tente de faire le mariole et ce malgré cles ordres de sauter immédiatement en parachute; il finira tout de même par s'y résoudre mais c'est un début bien bêta. Il se prend un savon par le Commandant de la base et ses airs de petits malins ne vont pas tarder à lui attirer quelques rebuffades de ses collègues, surtout quand son avion s'emberlificote dans la cible en tissu qu'il fallait mitrailler... Bon, petit à petit, il commence à trouver ses aises, en bossant notamment avec le frère de la femme (la bonne Ruth Hussey (ça va, ça va)) du Commandant, sur un procédé d'atterrissage dans le brouillard. Malheureusement son tout nouveau pote se crashe - le procédé était pas au point, clair - et en l'absence du Commandant parti en mission, il ne va pas tarder à jouer malgré lui les grands consolateurs auprès de la Ruth. Petit passage assez fun où Robert tente de la divertir par tous les moyens - virée en bagnole, en navion et en bateau, parties de bowling, restau où il fait le zouave avec des cuillers, ahaahaha... -, le seul hic c'est qu'il ne se rend pas compte que la Ruth développe un petit faible pour lui - faut dire qu'avec son mari qui lui demande en plus de toujours contrôler ses émotions, elle s'amuse po des masses. Quand le mari de la Ruth revient, celle-ci lui demande de prendre un peu ses distances pour réfléchir à leur relation... Le Commandant est tout patraque et les enfoirés d'Hell Cats ne tardent point à accuser le Robert d'avoir détruit ce couple. Bob est ahuri, donne sa démission, mais participe à une ultime mission... On sent que ce sera celle du rachat aux yeux de tous, évidemment - je vous raconte po, d'autant qu'il ne se passe déjà pas grand chose pendant l'heure et demie précédente...   

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Une petite bulle d'air avec ce flirt impossible, tintintin, et sinon tout cela tourne bien à plat (ou en rond, dans les airs). Robert joue le beau gosse guère conscient de son charme (tu parles, Bob), il se fait gentiment vanner par ses pairs le reste du temps mais franchement l'ambiance est loin de péter le feu chez ces Hell Cats qui se prennent bien au sérieux, moi je dis. Ruth fait son possible pour nous montrer qu'elle perd un peu pied - son mari fait bien trente ans plus que le Bob, forcément, on pouvait sentir le coup venir de loin... - mais la bougresse redeviendra la femme fidèle et aimante sur le fil; on a d'ailleurs un peu de peine pour elle, parce que franchement, elle s'éclatait dix fois plus avec Robert qu'avec ce mari triste comme une porte de prison. L'honneur est sauf, mais on a bien du mal à y croire. Une tiède romance aérienne, beaucoup trop sage et plan-plan pour qu'elle nous fasse frémir à un quelconque moment...

à l'aborzage ! clique

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