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28 octobre 2006

Le Petit César (Little Caesar) (1931) de Mervyn LeRoy

Robinson__20Edward_20GClassique du film de gangster avec cet ignoble petit pou d'Edward G. Robinson qui va faire un grand bond dans la hierarchie du milieu avant de se retrouver les fesses au tapis.

Mervyn LeRoy prend son temps pour introduire ses personnages (joli plan pour la présentation de chacun des membres de la bande de Sam Ventori que Little Caesar dit "Rico" rejoint au début). Ensuite ses coups de gueule et ses coups de sang du haut de ses 1m12 auront raison de ses différents supérieurs - sa phrase de base c'est "tu te ramollis mon vieux" et le gars acquiesce (moi aussi je peux le faire...). Rico peut se définir en un mot: "ambition" - il ne boit pas une goutte d'alcool, en a rien à battre des gorettes, bref, il a une vie de chienlit mais il en a l'air plutôt content dans son tout nouveau costume taillé dans le slip de Carlos. L'une des scènes les plus remarquables est celle de ce casse pendant lequel il va se faire un nom en buttant l'inspecteur, une suite de fondus-enchaînés assez diaboliques avec, en fond sonore un étrange brouhaha - comme des cris de fête saturés (on est le soir de la Saint-Sylvestre). La boulette c'est qu'il y a au moins 12 témoins au moment du braquage qu'ils font à visage découvert -dont 3 membres dans l'entourage de l'inspecteur en chef, mais ensuite personne ne va chercher à les identifier... (c'est plutôt bizarre, non???). Même si l'on est dans les début du parlant et qu'il faut faire preuve de mansuétude, et s'il faut reconnaître que Robinson a la gueule de l'emploi, plusieurs seconds rôles sont joués à la hache, notamment lors de scènes unlilcaeser_1_ poil dramatique (Glenda Farrell, la donzelle blonde est ridicule, Georges E. Stone n'est pas loin lui de jouer aussi mal que Luis Rego avec lequel il partage une certaine ressemblance). Deux-trois scènes de fusillade font date - sur Tony qui s'écroule dans les escaliers de la cathédrale, ou sur Rico qui échappe d'une première attaque à la mitraillette avant de se faire descendre comme un rat derrière un mur par la police (po rasé, tout alcoolo, le chapeau enfoncé sur la tête, on ne compatit pas vraiment à ce petit Napoléon qui passait son temps à se la pêter).

C'est sûrement d'ailleurs l'une des grandes réussites de LeRoy de ne pas avoir cherché à glorifier son cador de la taille d'un Bidibule, même lorsqu'il est filmé en contre-plongé, ou debout sur une table pour s'admirer dans le miroir, vêtu de son habit de pingouin. 

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