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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
18 avril 2006

37°2 le Matin de Jean-Jacques Beineix - 1986

37_2De l’impact de 37°2 le matin sur nos humbles vies : conversation internationale concernant les 20 ans du film qui a forgé notre cinéphilie. On avait 15 ans, faut dire.

Je me souviens…
Shang : - De la musique de Gabriel Yared que je mettais constamment en musique de fond certains étés sur une plage de Contis.
Gols : - Oui, un bon moyen de draguer, cette musique.
-   De la scène où Zorg casse son balai en essayant de déplier le canapé, scène pendant laquelle je me suis définitivement identifié au personnage.
-   Que j’avais trouvé ce prénom, Zorg, improbable, mais nécessaire. Plus tard, eu envie d’appeler mon chien comme ça, mais c’était une chienne, alors…
-   De la scène d’ouverture –mon premier vrai travelling avant- qui m’a fait couler de grosses gouttes de sueur sur mon visage non-acnéen.
-   De la Joconde qui regarde tout ça en souriant, de l’audace et de la douceur de filmer un couple qui baise, comme plus tard le plan où Betty embrasse le sexe d’Anglade. Eu envie de devenir comédien là, moi…
-   Du « petit cul » de Consuelo de Haviland en partie responsable de ma recherche pendant de longues années du petit cul perdu (remarque d’ordre purement esthétique).
-   Et des cravates sexy d’Eddy, de ses petites blouses « 100% silk » (« Ils font les mêmes pour hommes ? »)

betty_aus11-   De la scène des olives qui fait que je ne peux plus regarder une olive sans me fendre.
-   Elle est dans la version longue, pour laquelle j’étais dubitatif au début, et qui gagne à la revoyure. Depuis cette scène, je suis devenu LE spécialiste de la tequila rapido, jusqu’au fétichisme (trouver le même torchon)
-   De Vincent Lindon chantant « prendre un enfant par la main » qui m’a fait aimer Yves Duteil pendant 1 minute de ma vie.
-   Et de son saut périlleux devant l’église de Marvejols. Je ne peux plus passer devant sans y penser. Chacun son culte.
-   De la bâtisse au bord d’un lac dans un petit coin de Lozère, éclairée de façon foudroyante, lieu sur lequel nous sommes revenus en pèlerinage avec mon comparse Bibice pendant l’été 2004.
bettyblue11-   Je considère toujours ce coin comme m’appartenant. Envie d’une grosse voiture jaune pour y aller.
-   Des bungalows de Gruissan, lieu sur lequel nous sommes revenus en pèlerinage avec mon comparse Bibice en ???, voyage qui restera à jamais marqué dans ma mémoire pour une rencontre acharnée de baby « hockey sur glace ». (fallait y être… pour se rendre compte)
-   Un de mes plus grands souvenirs, camarade. La mer qui monte contre la voiture au matin, le calme de tout ça, ce hockey que je n’ai jamais retrouvé nulle part, nos regards interrogateurs sur le lieu (où est le manège ?), le retour à la Sailor et Lula. (fallait y être)
-   De la « moue boudeuse » de Béatrice Dalle plus célèbre que celle de la Joconde (présente d’ailleurs dès la première scène).
-   De Dalle tout court : « Dis donc, t’as arraché une page de Play-Boy ?». Chaque fois que je revois Béatrice Dalle dans un film, je l’associe toujours à 37°2, à son regard de folle furieuse à travers le carreau cassé. De « Putain, mais t’es vaccinée à la merde aujourd’hui ».
-   Du chili con carne, plat incontournable pour étancher les cuites.
-   Le seul plat depuis que je sais cuisiner à la perfection. Le seul plat de cinéphile. Moi, le chili, par n’importe quelle chaleur…
-   De la petite robe bleu-clair de Béatrice Dalle qui me fait toujours sentir tout chose.
-   Et du costume blanc du proprio qui porte pas de slip (« ça m’irrite ») et qui humecte la mouture.
-   Du fou rire d’Eddie et Zorg dans la voiture sur le genre du roman écrit par ce dernier qui m’a presque valu un arrêt cardiaque.
-   Seule scène que j’ai trouvée pas très bien jouée par Anglade à l’époque ! Comme celle du cassoulet par Dalle.
-   De la chute de Zorg qui se tient au rideau pendant la veillée de la mère d’Eddie qui fait que depuis je ne peux m’empêcher d’avoir un léger rictus aux enterrements…
-   Pas mieux. Même sentiment. Djiannesque à mort.betty_fr2
-  Du sang de Betty dans le lavabo aussi insoutenable à supporter que la vue de mon propre sang.
-   Et du chat dans la scène finale, belle idée.
-   De Zorg tapant quelques notes au piano rapidement rejoint par Betty qui m’a fait sentir musicien pendant quelques secondes.
-   Voulu apprendre le piano à cause de ça. Peux pas m’empêcher de me dire qu’un marchand de pianos, à Marvejols, ça marcherait moyen. Le magasin de pianos, c’est une Caisse d’Epargne, la magie du cinéma.
-   De la « Pizza Stromboli, la Pizza d’Eddie », cri de guerre personnel.
-   Le mien étant : « Tu devrais repeindre les gens aussi » et « Un p’tit coup de… et c’est comme neuf ».
betty_fr42-   De « j’ai eu une petite panne d’oreiller mais maintenant on va bosser, ça va usiner » que je me répète chaque matin que Dieu fait.
-   Pas mieux, et j’avais oublié que ça venait de ce film.
-   De Béatrice Dalle faisant le ménage dans le bungalow de façon expéditive et musclée avant d’y mettre le feu avec une lueur diabolique dans les yeux. Tous les 4 ans minimum, je tente de l’imiter.
-   « Et mon disque de Gershwin. Oh ben dis donc ça va être zen chez toi. »
-   Du gâteau d’anniversaire déjà allumé que Zorg sort du coffre pour l’anniversaire de Betty qui fait de Beinex un demi-Dieu – avant qu’il se perde et se damne dans une forêt… IP5, fusil…
-   Et Roselyne et les Lions que j’ai voulu trouver beau à tout prix. Cette scène, oui : « A tes 20 ans, mon37d_2_le_matin_1985_1 amour »… Tu m’étonnes qu’on soit restés de fichus romantiques manquant de maturité. 37°2 a créé des armées de gamins.
-   De ma vision de la version intégrale sur les Champs Elysées avec le souvenir de cette petite vitrine avec des éléments du décor. Merci les petits gars.
-   De ma vision de la version intégrale au Rio, pendant 2 séances d’affilée, et rebelote le lendemain. De mes 15 visions minimum du film.
-   De la promesse jamais tenue par Beinex de réaliser un jour Maudit Manège. Dans son état actuel, mieux vaut peut-être que cela reste indéfiniment un projet…
-   De ma ruée sur l’intégrale des Djian durant l’année 86. Et toujours depuis…
-   Et pis et pis et pis…
-   Ouais, et pis on le reverra dans 20 ans. Tu reprends une Suntory ?

Commentaires
K
Merci. Juste merci !
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G
kwa, le text ? sé nou.
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M
Waouhh<br /> ki a écri sa?????????????????????????????
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G
Cats, une évidente erreur de saisie informatique a coupé votre texte. De l'analyse certainement profonde que vous écrivâtes ne s'est conservée que la phrase "c'est de la merde". Pourriez-vous nous renvoyer le développement de votre critique, afin que nous puissions discuter de vos arguments et de vos visions de ce film ? Bien à vous
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C
C'est de la merde ...
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