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Shangols
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29 décembre 2021

L'Ecole du Bout du Monde (Lunana : A Yak in the Classroom) (2019) de Pawo Choyning Dorji

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Et un film en provenance du Bhoutan, ne me dites pas que vous y attendiez !!! Sur Shangols pour sûr que l'on voyage, bande de petits chanceux. Voici donc l'un des films qui a déjà niqué Titane pour le titre de meilleur film étranger cette année aux Oscars (une short list de quinze films étant sortis avant la sélection finale - France already out) et qui a une chance d'être le premier film bhoutanais dans la sélection !!!! Quelle histoire... Bon, l'histoire justement est bien résumée par le titre français qui rappelle une petite série télévisuelle à succès : un jeune homme moderne (il écoute de la musique sur un IPOD, c'est énorme) de la capitale bhoutanaise, Thimpou, rêve de partir en Australie ; seulement voilà, de par ses études, il doit encore une année à son pays comme prof ; comme il est réticent au poste qu'on lui a donné, on lui offre la possibilité de partir dans le coin le plus reculé du Bhoutan (six jours du marche à partir du dernier village, c'est comme Diou dans l'Allier) dans ce beau village de Lunana, cinquante âmes, neuf gamins... On se dit que le gars, rien que sur la route, risque de craquer, mais on se dit, aussi, qu'il n'est pas impossible qu'il tombe sous le charme de cet endroit perdu dans les montagnes où les gens sont si accueillants et les yaks si poilus...

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On craint le film du monde et on en est malheureusement pas loin... On essaie tout de même de ne pas tomber dès le départ dans le mauvais esprit et on admire ces beaux paysages point encore dénaturés de ce Bhoutan si méconnu, ces petites gens du villages aux habits si colorés, aux sourires si doux, aux perversions si communes (l'alcool de riz - un alcoolique au village), aux techniques si sauvages (la bouse sèche de yak, c'est encore la meilleure base pour allumer un feu...). On sent bien que notre personnage principal risque de tomber direct dans le panneau après une première résistance (dès le premier jour, il murmure l'incontournable refrain attendu  "y'en a marre de Lunana, marre de Lunana, on était mieux avant..." - roh, c'est Noël...): une petite écolière si vive et si mimi, des moyens si réduits que toute innovation est perçue comme un miracle, des chansons locales si douces que notre prof a tôt fait de céder au chant de la sirène locale (un amour qui ne veut pas dire son nom, ni en faire les gestes d'ailleurs : la pudeur bhoutanaise n'est pas un mythe)... Il ne manque que la petite touche d'humour autochtone, le yak dans la classe, une case qui est bien vite cochée, pour faire notre bonheur d'occidentaux lambda. Va-t-il finir par tomber amoureux du lieu et partir la mort dans l'âme (un suspense franchement insoutenable) ?... Vous allez me dire : bref, c'est un film du monde... Mouais, mais il y a quand même un petit côté sympathoche (ce prof si dévoué et si énergique, ces petites écolières si motivées...) qui ne rend pas la chose complétement niaise... Mrrrrouais bon, un peu niaise mais merde on ne peut pas non plus être trop vache avec un film du Bhoutan, non ? Allez, un beau voyage, tout mignon mais guère extravagant, certes, au bout du monde...

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