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2 février 2020

Compilation, 12 instants d’amour non partagé (2007) de Frank Beauvais

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On n’allait pas laisser toute seule la dernière œuvre de Frank Beauvais et nous décidâmes donc de voir ce qu’il fit before. Voici donc un nouveau film concept qui s’étale sur 40 minutes, 40 minutes qui passent allégrement en musique. Le visage d’un type (Arno Kononow – I don’t know ; mais qu'apparemment Beauvais aimait sans que cela soit réciproque : un petit projet de film, ça permet de garder le lien à défaut de le créer...) filmé en gros plan, réagissant plus ou moins (surtout moins) à l’écoute d’une douzaine de morceaux musicaux. Des chansons d’amour, surtout, des ruptures, des déclarations, des histoires de drogue ou de paradis chiantes comme la pluie. On retiendra dans le rayon français Pascale Audrey ou la mélodieuse chanson d’Anne Sylvestre Les Gens qui doutent. Au rayon étranger (bienveillamment sous-titré, c’est agréable), on notera la participation en vrac de Petula Clark, David Byrne ou encore le sublime morceau de Leonard Cohen Famous Blue Raincoat – un petit instant de grâce que l’on partage, pour le coup. La série se clôt avec un petit air de Mauvais Sang (comme le gars Arno semble s’en faire) avec la chanson d’Aznavour, Parce que, interprété tout en finesse par Gainsbourg. Sur le visage de notre homme, on peut lire des pointes de mélancolie, de doute ou d’approbation – notamment lorsqu’il glisse un regard-caméra -, mais à chacun sans doute d’y projeter ce qu’il veut. On se reconnaît volontiers dans ces instants de perdition que l’on a soi-même parfois à écouter en solo une chanson en parfaite harmonie (ou non d’ailleurs) avec nos états d’âme. Un film musical très intime et cosy. Ni bon ni mauvais mais résolument Beauvais.

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