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25 mars 2015

LIVRE : Le Chasseur de Regards (Der Augenjäger) de Sebastian Fitzek - 2011

9782253184249,0-2537893Bah il n'y a qu'un mot pour ce genre de littérature : l'enfoiré ! Comme pour le précédent opus, Fitzek nous sort l'éternelle mallette de l'écrivain de thriller anxyogène pour les nuls, et nous pond l'intrigue la plus retorse qui soit. On voit tout, comme c'est racoleur, allumeur comme une vieille maquerelle, comme c'est écrit avec un manuel de grammaire pour CE2 comme modèle, comme la psychologie des personnages est binaire, comme tout ça est de la trash-littérature... mais on en redemande encore et toujours. Hyper-efficace, Fitzek sait comme personne faire pétiller la tension quand il le faut, à savoir environ toutes les deux pages, et vous clouer bel et bien bouche bée devant les engrenages de son intrigue. Anesthésiant tout jugement de la part du lecteur, il vous chope façon hypnose et vous mène au bout de son bazar en un seul souffle. Il faut bien l'admettre : il faut sûrement une bonne dose de talent pour arriver ainsi à sans cesse relancer la surprise, sans cesse vous faire enchaîner les chapitres pour savoir ce qui va se passer ensuite. Même si les trucs sont évidents (la plupart des surprises de fin de chapitre sont décevantes dans le début du suivant ; et cette façon d'inscrire en italique la moindre phrase pour la muscler (genre : il ouvrit la porte, la pièce était vide, mais il sentit que quelqu'un était passé ici"...) fatigue un peu), on s'ébaubit devant le rythme, le scénario, et la construction du livre.

Côté intrigue, c'est la chasse à ce voleur d'oeil gauche, violeur et psychopathe, menée par ce cher Alexander Zorbach et son "adjointe" aveugle et medium ; cette fois le serial killer s'adjoint les services d'un chirurgien complètement barré et peu regardant sur l'éthique médicale quand il s'agit d'énucléer de la jeune fille hurlante. Autant vous dire qu'il y aura du sang versé, du chien noyé et du cadavre putrescent : c'est bien noir comme il faut, et les héros auront leur dose de souffrances abominables et de tortures raffinées avant de voir (ou pas...) la résolution de l'intrigue. Jusqu'au bout en tout cas, on n'est pas à l'abri d'un nouveau bouleversement de toutes nos croyances, Fitzek ne s'épargnant pas et nous avec pour nous faire pousser toutes les deux pages le fameux cri sus-cité : l'enfoiré ! Vous l'aurez compris, je suis complètement accro à cet auteur, comme on peut l'être d'un kebab dégoulinant de sauce blanche, vous m'en voyez désolé, mais c'est ainsi. Encore.

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