Dr Broadway (1942) d’Anthony Mann

Premier film (pour le cinoche) réalisé par l’ami Mann qui livre, sur un peu plus d’une heure, la sympathique historiette d’un docteur-détective au grand cœur. Macdonald Carey (de faux airs de James Stewart jeune si on veut vraiment chercher une ressemblance) is the famous Dr Broadway, personnage connu comme le loup blanc dans le dit quartier : une jeune femme menace de faire le grand saut d’un building, he’s here et  vient prêter main forte à la police, un bandit sort de prison, la police le met en garde (il était forcément impliqué dans son arrestation) et il part courageusement et frontalement le rencontrer… C’est qu’il n’a pas froid aux yeux, ce grand défenseur de l’âme humaine toujours prêt à jouer les anges gardiens auprès des femmes (il vient au tribunal pour « sauver une seconde fois » cette jeune femme blonde (Jean Phillips) qui a troublé l’ordre public en menaçant de sauter) ou les bons samaritains (il accepte une mission périlleuse pour le truand vieillissant). Bien sûr, cela va finir par lui attirer des ennuis, avec la pègre (qui tente de lui soutirer la thune que le vieux truand lui a confiée), avec la police (il est accusé de meurtre, ce qui n’est pas rien). Victime de coups fourrés, placé en garde à vue, Dr Broadway a de bonnes journées… Heureusement il peut compter sur son charme auprès des femmes - la blonde conquise en un sourire - et surtout toute sa bande de potes du coin qui vient toujours lui donner un coup de main…

Dès le générique, on sent que Mann veut faire dans l’efficacité - images de bagnoles circulant dans les rues du quartier à toute blinde et montées à la mitraillette - et notre apprenti cinéaste de chercher à concentrer en soixante-six minutes une multitude d’événements et de personnages : romance, meurtre, enquêtes, procès, poursuite, Dr Broadway est sur tous les fronts et semble connaître la terre entière. Comme il est bon comme du bon pain, tout le monde lui veut du bien et semble lui faire confiance (même la police… jusqu’à un certain point) à l’exception d’un ptit moustachu vicieux et d’une femme tout de noir vêtue (elle est en deuil, certes) forcément po gentille. Un flirt pétillant, un héros ô combien sympathique, de multiples actions parallèles bien menées, Mann n’a décidément pas à rougir de ce coup d’essai full of entertainment. Collector, vi aussi.

All my man Mann is here