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22 février 2006

Le Cri (1957) de Michelangelo Antonioni

images_24_1lecri_1_1Ayant revu récemmemt L'Avventura et L'Eclipse qui m'avait visuellement et stylistement laissé comme deux ronds de flan, je m'étais emballé et avait été jusqu'à regarder Par delà les Nuages en espérant que peut-être S. Marceau avait fait deux bons films dans sa vie (avec Police de Pialat). Mais, en effet, je m'étais emballé.

Le Cri est présenté comme un film de transition dans la carrière d'Antonioni entre sa veine néo-réalisme et celle qu'on pourrait appeler plus "formelle"... Je crains ces soi-disant "films de transition" annoncés au dos des jacquettes... ca sent toujours l'arnaque... Et ben j'avais tort, Le cri est un excellent film... A la fois néo-réaliste (on est loin du monde des petits bourgeois des films suivants) puisque l'on suit les errances d'un homme qui s'arrête au hasard des routes. des petits boulots et surtout des femmes qu'ils rencontrent; et puis classique puisque la fin, notamment avec ses ruines industrielles qui illustrent parfaitement les désillusions du héros (il n'arrivera jamais à oublier son premier amour), et la déshumanisation du monde moderne: c'est un cliché (je me fais un peu pleurer en me relisant) mais la scène finale où le héros monte en haut d'une tour dans raffinerie de pétrole désaffectée et dans un brouillard blafard (sous les yeux de son premier amour... je vous dévoile pas la fin mais il y aura bien un cri...) porte en elle l'essence (hum) du travail futur d'Antonioni... Que faire aprés la perte d'un être aimé...??? Partir, tenter d'oublier, recommencer... ben non, po possible pour le Tonio.

Je veux pas non plus finir sur cette note tristoune d'autant que dans le film, il y a de très jolis moments, notamment toute la séquence pendant laquelle l'homme s'arrête chez une pompiste interprétée par... Dorian Gray (!)... je sais pas si ce sont mes yeux ou si son gilet est taille 2 mais elle a un tour de... c'est pas possible que ce soient mes yeux... bref leur liaison s'achève dans un terrain vague où ils feront l'amour (un décor qui fait étrangement penser à celui des films d'Ozu en 1930... ce doit être ces grosses bobines de fils électriques...) sous les yeux de la fille du personnage principal... scène très belle, très pure mais qui provoque rapidement la détresse du héros lorsqu'il remarque le regard apeuré de l'enfant... comme si chez Antonioni les instants de grâce ne pouvaient rester que des instants. (Putain on dirait du Studio...)

Tutti 'Tonioni

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