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29 mai 2011

Tire-au-Flanc 62 (1960) de Claude de Givray et François Truffaut

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Collector vu qu'il s'agit du seul film (co-)réalisé par la Truffe qui m'avait échappé jusque là ; collector, pourrais-je ajouter, car outre la présence au générique de Jacques Ballutin (déjà fort en gueule), de Cabu (dont les dessins faisaient déjà marrer), de Serge Korber (le "plumitif" de Cléo de 5 à 7), de la diva Bernadette Lafont (the Star) ou encore - simples figurations - de Pierre Etaix, Jean-Claude Brialy, Robert Lachenay et Truffaut himself, le film demeure avant tout un montage de blagues de potaches qui peine à passer la barre. Ah les joies du régiment que j'ai eu la chance d'éviter : les lits au carré, les leçons de salut, les corvées de patates, le parcours du combattant, les divers exercices à la con, tout y passe pour que nos bleusailles perdent bêtement leur temps même si l'esprit demeure celui de la déconnade bon enfant. Les gags de cette adaptation (celle de Renoir est - tiens l'ami Gols employait déjà le terme de "potache", comme quoi...) sont tout de même, pour l'essentiel, aussi lourds que les sacs que nos recrues doivent porter. On suit donc les aventures du souffre-douleur Jean Lerat de la Grignotière (Christian de Tillière), un gazier de la haute qui malgré les relations de sa môman va en chier des ronds de chapeau ; notre Jean, victime de jeux de mots sur son nom d'une grande subtilité, va tout de même pouvoir se consoler en flirtant avec la fille du colonel. Ses fantasmes sur la donzelle (tout comme ceux de Korber sur la Bernadette) déboucheront sur une petite séquence onirique (sûrement la partie la plus réussie du film quand on y songe) où nos deux jeunes gens se livreront à un petit ballet sur le parcours du combattant reconverti en Carte du Tendre. C'est musicalement léger et croquignolet en diable, quitte à vouloir absolument essayer de s'accrocher à quelque chose...

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Une ou deux petites répliques nous font sympathiquement sourire ("Vous avez fait ça par méchanceté ou par connerie ?" se voit moult fois reprocher le bon Jean qui répond généralement, laconiquement, "par connerie"), quelques petites références en forme de clins d’œil cinématographiques ne mangent pas de pain (juste après qu'un avion a dessiné dans le ciel Les Cahiers du Cinéma, un gradé enchaîne en parlant de Petit(s) Soldat(s) ; il y a également une scène de baston dans le baraquement de nos appelés qui pourrait faire songer - toute proportion gardée -, à ces plumes d'édredon qui volent dans les airs, dans Zéro de Conduite de Vigo...) mais pour le reste, notamment la multiplication des scènes "en accéléré", on se lasse assez vite de ces saynètes burlesques qui ne planent jamais bien haut. Notons au passage un final en forme de pièce de théâtre où le "comique troufion" est de mise et un gentillet happy end... sur les joies du mariage (future caserne ?... roooh). Même si, tout du long, le film tente d'enchaîner les séquences et les blagounettes avec un certain sens du rythme, l'ensemble demeure quelque peu laborieux. Collector, oui bon, pas mieux.

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Suivez la Truffe,

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