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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
12 août 2010

Une Chinoise (She, a Chinese) (2009) de Xiaolu Guo

19479715

Je m'attendais définitivement à un peu plus d'audace et d'originalité de la part de ce jeune réalisateur chinois. L'histoire classique de la fille chinese qui quitte sa province pour la grande ville - elle devient prostituée ? Eh ouais, bien ouèje - avant de s'envoler pour l'Europe - c'est pas l'Eldorado, ben non ; elle ne va pas se marier avec un vieux pour s'en sortir ? Joli, putain, vous l'avez déjà vu ou quoi ? - avec tous les malheurs qui s'accumulent sur ses frêles épaules, ça sent méchamment le déjà vu. Elle a, certes, la chance d'avoir un joli minois, ce qui aide toujours  pour attirer l'attention du "bon samaritain" ultra désintéressé (je blague) mais elle est, du même coup, jamais à l'abri de se faire violer - c'est l'autre côté sombre de la chose, forcément. Xiaolu Guo y va un peu fort avec la sauce soja pour nous servir des mâles de rencontre ultra stéréotypés : notre chtite Chinoise croisera ainsi la route - plus ou moins dans l'ordre - d'un kéké en scooter qui fait son trou à la ville et fait le mariole dans son village d'enfance (un peu couillon mais po méchant pour un sou), d'un jeune gros routier qui l'assaillira - le viol le plus rapide du monde avec une éjaculation en 3 dixièmes de secondes (je sais, malgré tout c'est mal vu, que c'est l'intention qui compte), un loubard plus tailladé qu'un Apache qui va être son grand amour (mais "qui fait le malin avec un hachoir peut rapidement finir avec une tronçonneuse plantée dans le dos"), d'un vieil anglais veuf de 134 ans (c'est abusé, grave) qui va la prendre sous son aile avant de..., roh puis nan trop vieux - et pour finir dans le petit côté "we are the world", elle trouvera refuge dans les bras d'un jeune Indien musulman (la Chinoise n'est pas sectaire) qui l'engrossera avant de la laisser tomber (elle devrait faire gaffe, quand même). Li Mei est mimi mais fait tout le temps un peu la tronche, faut dire que la vie c'est po facile mon bonhomme quand on vient de la cambrousse. Deux petites scènes de cul bien timide durant lesquelles Xiaolu Guo ne peut s'empêcher de nous servir des morceaux de gratte "limite hardos" (eh eh), tu vois (on a po toujours les mêmes références de base en Chine, c'est clair...) - c'est aussi pathétique qu'un gamin de neuf ans qui écouterait du Scorpion et qui trouverait cela puissant (y'a pire, le gamin de 15 qui reste persuadé que c'est de la musique). Bref, Chinoise, c'est super dur mais on ne peut pas lui reprocher de foutre le bordel là où elle passe - trop habituée à encaisser, sûrement. Pour un peu, on la remarquerait à peine dans le paysage vu sa discrétion et son inconsistance, un peu à l'image de ce film, finalement, qui sort début septembre en France et sur lequel on peut aisément faire l'impasse sans regret.    

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