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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
12 août 2010

Les Créatures (1966) d'Agnès Varda

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Gros flop pour la gâte Agnès en son temps (elle évoque ce film dans Les Plages d'Agnès sans acrimonie - les bandes du film ne sont pas perdues pour tout le monde...) et ce malgré la présence de Michel Piccoli (dans le rôle d'Edgar... Piccoli - j'en ris encore et je reconnais qu'il m'en faut peu parfois) et de Catherine Deneuve qui, suite à un accident de voiture, se retrouve muette (pas son rôle le plus difficile à apprendre) - on a même droit à une courte apparition de Nino Castelnuovo (qui !!!???), 00B400E600906364_c2_photo_oYToxOntzOjU6ImNvbG9yIjtzOjU6IndoaXRlIjt9_affiche_les_creaturesmais si, le Guy des Parapaluies de Cherbourg, interprétant un électricien qui n'aurait pas dépareillé dans un film porno (il n'est po doublé comme dans Les Parapluies et c'est clair que le gars a un sacré accent...) Alors qu'est-ce que ça vaut ? Bah, sympa, sans plus. Varda nous trame un scénario où la frontière entre la réalité et la fiction est relativement fine (un écrivain, Piccoli, se retranche sur une île dans son fort alors que sa femme - la Deneuve - est enceinte ; il accouche de son côté lui aussi d'une oeuvre - littéraire - en mettant en scène les différents individus de cette île : il se voit ainsi en créateur bienfaisant qui lutte contre un sombre manipulateur "destructeur" faisant tout pour détruire les couples ; nos deux gaziers s'affrontent de part et d'autre d'un damier en faisant se déplacer leurs minuscules "créatures" avec des dès - le combat est tendu) et malgré son lot de drames (meurtre, suicide...) et d'événements glauques (il est notamment question de pédophilie), le ton de cette oeuvre demeure relativement léger : les couples se font et se défont au gré du vent (et sous l'influence de nos deux démiurges), deux pieds nickelés toujours à l'affût d'un coup foireux semblent sortis tout droit d'une B.D., une gamine est toujours prête à faire les 400 coups... Le Piccoli-démiurge prend sa tâche très au sérieux en tentant d'arranger les petites affaires de chacun mais le film baigne malgré tout dans une sorte d'étrange fantaisie très décousue...

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Un mélange des genres qui a dû en décontenancer plus d'un à la sortie du film, et, même encore aujourd'hui, le film semble souvent un assemblage de bric et de broc - l'ensemble n'est pas forcément désagréable mais l'impression d'assister à un projet un peu foutraque subsiste. C'est dommage d'autant qu'esthétiquement on sent que Varda s'en est donnée à coeur joie pour imaginer notamment ces décors de "conte de fées" ou décliner à l'infini le motif du damier - le blanc/le noir, le bonheur/le malheur, guère étonnant que ce film soit dédié à Jacques Demy. Une rareté éclairée en partie par la présence de Piccoli (Lorsqu'il se présente à la blonde patronne de l'hôtel : "Piccoli, votre voisin" - collector).

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