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13 février 2018

Tinikling ou "la Madone et le Dragon" (1990) de Samuel Fuller

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Eh oui, le temps est venu d'achever cette odyssée fullerienne avec des œuvres disons moins grandioses... Nous voilà donc une nouvelle fois dans une production française qui nous emmène aux Philippines... La guerre civile est au bord d'éclater lors de l'élection présidentielle entre Aquino et Marcos ; deux photographes sont sur le terrain (des ex qui continuent d'entretenir un certain respect mutuel), le Frenchy Luc Merenda (la tête de l'emploi et on s'arrêtera là) et la chtite Jennifer Beals qui a quitté ses chaussons (si, elle est crédible - tant qu'elle n'a pas d'émotions trop fortes à jouer...). Ces deux-là, au cours de leur périple dans des coins touristiquement peu recommandés (la décharge envahie de gamin, des camps occupés par des groupes rebelles pourchassés par l'armée de Marcos...) vont assister à des événements (et des assassinats) guère favorables au gars Marcos... Nos deux grands reporters, qui se sont alliés en route avec un gamin croisé dans la décharge, vont être pris en chasse ; le gamin quant à lui ne va pas tarder à être kidnappé pour servir de monnaie d'échange contre les rouleaux de photos...

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Si on assiste à quelques temps forts (caméra et flingue côte à côte (symbole), gamins vidés par des camions-poubelles, couple phare pris pour cibles à plusieurs reprises (avec mitraillettes et grenades pour garantir le spectacle), reconnaissons que l'ensemble est parfois un peu brouillon (une première demi-heure plutôt plaisante puis le sentiment de s'embourber un brin) ; on ne peut guère évoquer l'image vu le manque de forme de notre version, mais on peut aisément se venger sur la musique que l'on n'oserait pas même mettre en fond dans des chiottes de Manille (du sous Moroder : infernal). Il y a un petit côté piquant dans la chose (journalisme/politique, violence/romance...) mais ce dernier film de Fuller au budget incontestablement limité manque un peu de souffle ; on gardera au moins en tête la croyance jusqu'au-boutiste de Fuller envers les journalistes, seuls capables par leur pugnacité et leur prise de risque de démontrer les magouilles sanglantes des troupes de Marcos - sans oublier le rôle du bambin, véritable petite bouffée d'air dans ce contexte étouffant et moite (au moins avant le final, moins fun...). Pour les fans avertis.

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 Full Metal Fuller

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