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13 février 2018

Bandits de grands Chemins (Black Bart) (1948) de George Sherman

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Partant du principe qu'un film avec Dan Duryea ne peut jamais être complétement raté, je me laissai tenter par ce petit western du productif Sherman. Le résultat demeure un tantinet mitigé... Soit donc Dan en bandit des grands chemins affublé d'un masque à la Darth Vador (un genre de niqab facial si on veut faire plus moderne) ; le bougre détrousse les banques en se voilant la face car il est un notable dans son bled : le plan initial est de ruiner les banques avec la complicité de l'un de ses amis avocat qui est au jus sur les transferts d’argent ; ils planifient ensuite de reprendre tout le business bancaire dans le grand ouest... C'était sans compter sur la venue de Lola Montez (Yvonne De Carlo et son regard mauve) dont le Dan va tomber raide dingue. Lola va-t-elle sauver notre homme du « coup de trop » ou pas, c'est en gros la seule question existentielle que se propose d'explorer Sherman...

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On est toujours preneur de grande romance westernique surtout quand le genre peut s'amuser à flirter sur la fin avec le noir... Si l'on se noie gentiment dans le regard de l'Yvonne tout en appréciant son jeu de jambes lors de danses hispanisantes, on est en revanche un brin déçu par le jeu un peu falot du Dan : peu crédible en grand braqueur avec sa voix de canard (impossible que les deux anciens potes qu'il braque par hasard ne le reconnaissent pas à l'oreille : qui d'autre que lui dans l'ouest pourrait avoir une voix aussi nasillarde ?), il se montre archi emprunté dans les scènes de flirt... Lorsque l'Yvonne tombe dans ses bras, on reste forcément sceptique - les rouflaquettes ayant qui plus est une terrible tendance à le rendre encore moins sexy qu'un raton laveur. Au niveau de l'action, les braquages se font avec une facilité déconcertante et il faut attendre la toute fin pour assister à une scène de canardage dans les formes (même si les gens du village semblent avoir un sérieux problème d'optique... on comprend bien que c'est pour faire durer le suspense mais c'est un peu abusé)... La fin flirte donc avec le noir (on s'en plaindra pas) ce qui est assez paradoxal tant le film jouit d'un brillant technicolor... Dommage toutefois que Sherman semble vouloir se contenter de filmer simplement ses personnages sans grande inventivité formelle. Reste au final un western pas déplaisant, donnant la part belle au couple phare (les seconds couteaux sont sacrifiés, même Percy Kilbride se retrouve avec guère de chose à jouer en petit trublion comique) mais qui manque sévèrement de niaque pour réellement sortir du lot. Du George, quoi.

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 Go old west, here

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