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13 février 2018

La Tête d'un Homme (1933) de Julien Duvivier

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Les enquêtes de l'Inspecteur Maigret m'ont toujours copieusement ennuyé (moins d'a priori sur Simenon en tant que tel, ni de post priori d'ailleurs) ; je donnais toutefois sa chance au gars Harry-Baur dans le rôle étant dans une bonne dynamique duvivieresque (l'andropause, sûrement). Eh ben, bing, le truc m'est tombé des mains et des yeux... Dès le départ, on connaît le coupable (celui qui va programmer le meurtre de sa tante pour hériter, trop original), on connaît l'assassin (Inkijinoff, un russe aussi crédible que Poutine en joueur de curling) et le faux coupable (un simple d'esprit qui vient de la cambrousse, un type à la carrure de Frankenstein en moins finaud...). Les petits inspecteurs du quai des Orfèvres foncent devant les preuves accumulées (il a des traces de mains et de godasses du paysan partout dans l'appart : coupable !) mais on ne la fait pas au gars Maigret : Harry, stoïque comme une armoire normande, taillé dans le même bois dont on a fait sa pipe et malheureusement aussi peu expressif (ah si, sur la toute fin, il verse une larme : on découvre qu'il était bien animé sur ce film-là), semble avoir lu le scénar et déjoue tous les pièges dès le premier quart d'heure... les cinq derniers quarts-d'heure s'annoncent long, ils le seront. On ne se passionnera pas plus pour la pipe qui fume Maigret (prouvé moi le contraire que c'est l'inverse...), pour le jeu outrancier d'Inkijinoff, ou pour les expressions de grand nigaud de l'ordonnateur du crime, Alexandre Rignault, ne retenez pas son nom. On tente de voir des idées de mise en scène (un enquêteur au premier plan qui interroge des commerçants filmés au préalable et projetés en fond d'écran : on pense au début que cela pourrait faire son petit effet mais en fait non : le tout est bien trop artificiel) mais on reçoit un tel coup de massue par le manque de rythme de la chose qu'on ne tarde pas à désespérer... Les dialogues et les dialogues s'empilent, les moments de silence aussi (Maigret face à Inkijinoff autour d'une casserole de lait sur un réchaud : on attend que le lait déborde au bout de ce plan séquence de vingt minute mais rien n'y fait : le gaz et le lait de l'époque était définitivement pas le même que celui d'aujourd'hui) et on attend la fin avec une impatience feinte... Oh oh un suicide, oh oh un coupable qui s'échappe en courant dans la rue (beau traveling à toute blinde) et paf, une bagnole, on a juste écarquillé des yeux pendants trois secondes et demi. J'aime pas Maigret.  

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Commentaires
3
Ni Duvicié.
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3
Moi non plus.
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