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13 octobre 2013

LIVRE : La Passion de Fjordur (En underlig duel og andre skrøner) de Jørn Riel - 1974

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Notre petite dose annuelle de Riel est toujours salvatrice : comme les bonnes vieilles valeurs (tolérance, solidarité, amitié...) s'effritent un peu partout dans le monde (Brignoles, Brie, Gnole...), on se dit qu'on pourra toujours finir nos jours quelque part sur une côte du Groenland. Riel reste le ponte du racontar qui trouve sa source dans l'amitié virile ("L'Epreuve de virilité" - "L'Héritage du Comte") ou l'engueulade ("La Maison de Concert" - "Un Etrange duel" - une engueulade de base qui peut se terminer en embrassade générale ou en tragédie... une tragi-comédie toujours teintée de dérision), dans le secret caché ("La Passion de Fjordur") ou la connerie au grand jour ("Un cas d'autodéfense" que je conseille à tous les chieurs de fonctionnaire) ou encore dans la fidélité et la pugnacité ("Laban", chien fidèle). On se rit des multiples surprises dont sont émaillés ces récits, des rebondissements imprévisibles et souvent extraordinaires qui donnent toute leur saveur à ces nouvelles chargées d'humanité. Il ne sert à rien dans le monde de Riel de chercher à péter plus haut que son derrière, les personnages finissent toujours - au mieux - le cul sur la glace à contempler avec bonheur les étoiles (la grande Ourse de préférence), - au pire - sous la glace ou dans le ventre d'une ourse. Il y a toujours ces éternelles discussions auxquelles tout le monde se fait un devoir de participer et d'ajouter son grain de sel ("La passion de Fjordur" en particulier), des discussions qui sont l'occasion pour chacun de prouver son éternelle capacité d'imagination et son sens de l'humour. Ma petite préférence irait cette fois-ci aux deux derniers récits avec ce magnifique racontar sur l'auto-défense (la nature toujours en alerte...) qui n'a rien à voir avec un sordide vol de bijoux et cette histoire croquignolette de ce monstre poilu des neiges prêt à tout pour retrouver son maître - on ne se refait pas, non. Du Riel, toujours pleine bourre, qui fait monter le rouge aux joues de plaisir comme après un bon verre de tord-boyau.

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