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5 février 2010

LIVRE : Le Cantique de l'Apocalypse joyeuse (Maailman paras kyla) d'Arto Paasilinna - 1992 (2008 pour la traduction française)

9782070398591Avouons une petite pointe de déception, une fois n'est pas coutume, dans cette oeuvre de Paasilinna qui a un peu de mal à tenir sur la longueur. Très descriptif pour nous faire croire au développement de cette petite communauté partie de rien, au fin fond de la Finlande, multipliant les personnages sans toutefois approfondir particulièrement leur psychologie, l'écrivain a beau nous conter moult aventures situées, pour la plupart, dans un proche futur apocalyptique (l'heure de la troisième guerre mondiale a sonné), il peine un peu pour nous faire autant ricaner que d'habitude (la lecture de Paasilinna s'accompagne généralement, pour ma part, de petits rires nerveux incontrôlables). Quelques trop rares saillies comiques (allez juste une au passage : "Un rein prélevé sur un individu trop jeune à souvent du mal à s'acclimater quand l'organisme du receveur a quelque soixante ans de plus que le greffon lui-même. C'est un peu comme un mariage dans lequel un des époux a vingt ans et l'autre près de quatre-vingts. Ce genre d'union n'est pas en général d'une gaieté folle. Le plus jeune rejette le plus vieux."), quelques épisodes abracadabrants (le pontage coronarien d'un ours, un must) mais un peu moins de foi à suivre ce récit qui narre donc l'évolution sur une trentaine d'années (de 1990 à 2018) d'une communauté se développant en osmose avec la nature. Tout part de la mort d'un homme, vieux communiste qui a, au cours de sa vie mouvementée, brûlé de nombreux édifices religieux, qui, dans son testament, confie à son petit fils la construction d'une église. Ce dernier, Eemeli Toropainen, athée, va s'atteler conscienscieusement à la tâche résistant bon an mal an aux multiples contraintes administratives. Pas facile à notre époque de se lancer dans ce genre de construction. Mais l'ouvrage verra le jour sur l'immense terrain légué par le grand-père et une foule de curieux ne va pas tarder à venir visiter l'ouvrage, voire à s'installer dans les bois alentours... Alors que le Monde est à l'agonie, cette petite communauté, avec les moyens du bord, tire son épingle du jeu. Un retour à la nature forcément louable, mais une narration qui manque, elle, résolument d'un peu de punch. Un Paasilinna un peu plan-plan donc, il en faut bien au moins un.

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