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Shangols
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27 octobre 2008

LIVRE : La Forêt des Renards perdus d'Arto Paasilinna - 1983

renard_pendusToujours un petit vent de fraîcheur, venant de notre écrivain finlandais favori, qui convient parfaitement à ce début d'hiver prometteur en terre shangaïenne. Arto Paasilinna rassemble cette fois-ci en terre laponne désertique un ancien gangster qui vit sur ses lingots d'or, un major de l'armée qui a pris une année sabbatique en homme de main, et une vieille de 90 ans - la plus vieille Skolte du Monde semble-t-il - qui a fait plusieurs bornes avec son chat avant d'atterrir là : menacée d'être mise en maison de retraite, elle s'est vaillamment fait la malle. Dans cette petite baraque perdue au milieu de nulle part, po grand chose à faire : on cherchouille de l'or, on tente d'attraper des renards, on retape la case avec tout le luxe possible et on se permet parfois un petit extra en faisant venir deux prostituées suédoises - petite discussion entre elles qui donne le ton et que n'aurait peut-être pas reniée Mizoguchi : "C'est assez excitant d'être pute. Si j'avais fait l'école normale, je ne serais sans doute pas ici. J'enseignerais à des morveux quelque part dans un bled de campagne". Cristine trouvait que la profession avait aussi ses points noirs. "J'ai quelquefois l'impression que les hommes sont des porcs. Et puis, dans ce métier, on ne peut pas vraiment avoir d'enfants, et j'aime tellement les bébés". "Pense un peu, si c'est un garçon. Ca devient un homme adulte. Et tu connais les hommes, tous des salauds." Notre gangster a tout de même pas l'esprit tout à fait tranquille, car son ancien partenaire, qu'il a entubé royalement, risque de lui faire la peau une fois libéré de prison. Il doit compter sur son étoile et surtout sur le Major qui veille dorénavant sur ses intérêts. C'est léger comme un petite brise, ravigotant comme un bain dans la neige : jamais déçu avec le Paasilinna dont les petites oeuvres gardent toujours le même carat.

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