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8 juillet 2023

Casa de Lava (1994) de Pedro Costa

vlcsnap-2023-07-09-11h49m08s555

Si je reste un fan absolu de O Sangue, je dois bien reconnaître que cet hommage (volcanique) au I walked with the Zombie de Tourneur m'a laissé totalement sur le carreau... Je crois que j'ai partagé tout du long l'incompréhension de l'héroïne dans ce monde d'ombres errantes à l'ombre eux-mêmes de cet amas de cailloux noirs... Elle, petite infirmière portugaise, ramène en ses terres, au Cap Vert, un travailleur de chantier accidenté : elle est littéralement larguée et abandonnée par des militaires sur un tarmac désert avec ce corps dans le coma que personne ne semble vouloir prendre en charge voire même reconnaître... Un zombie, quoi, qui finira par sans doute par se réveiller un jour (et livrer ses secrets... mouais peut-être)... Entre-temps, avant ce réveil donc, notre petite Mariana, s'écartant de plus en plus de l'hôpital, va faire des rencontres plus ou moins palpitantes (plutôt moins, je dirais quand même...) : un vieux violoniste décati, un jeune gamin sauvage, un chien noir salvateur, une étrange européenne fondue dans le décor (Edith Scob, survivante elle-même des films de Franju, parfaite parmi cette tribu de fantômes), un jeune homme dont elle pourrait faire son amoureux, ou pas... Bref toutes sortes de personnes qui peuplent ce paysage rugueux et peu accueillant... On apprécie les cadres, les jeux sur les lumières, surtout lorsque Costa filme entre chien et loup, et on demeure, tout du long, tout comme notre héroïne en perte de repère... Et on s'ennuie du même coup diablement à ses côtés, sans être capable (mea culpa... beaucoup de choses ont dû m'échapper...) de voir vraiment où cela nous mène et ce qui fait vivre ces individus nonchalants et quelque peu désillusionnés (reste parfois l'espoir flou d'aller un jour au Portugal pour travailler... ou mourir)... On ressent dans sa chair cette atmosphère délétère que Costa comme nul autre sait installer mais avouons aussi que, totalement largué dans cette ville du bout du monde, on peine à s'accrocher à ces lambeaux d'intrigues, à ces ombres humaines si mystérieuses qu'elles finissent par totalement nous échapper... Une vision de la chose un rien extatique qui m'a, je dois bien l'avouer sur ce coup, laissé pantois, sur le côté... Parfois l'étincelle peine à prendre, j'espère que ce n'est que partie remise ami Pedro...

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