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8 juillet 2023

La Bamba (1987) de Luis Valdez

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Ahhhh 1987, je découvrais encore le cinéma et dus aller voir cette chose en salle ; pas de bol, Valdez découvrait aussi le cinéma et faisait en plus des films... Il avait sans doute alors encore la chance de réaliser un "biopic" alors même que le genre n'était pas encore totalement galvaudé ; c'est peut-être l'une des seules choses, éventuellement, ce côté encore un peu nouveau, à sauver. Pour le reste, quel film insipide, manichéen à mort, musicalement, même, peu envoutant et, pour couronner le tout, affreusement mal joué (les acteurs jouent l'étonnement, par exemple, avec la même finesse que Passe-partout quand on lui donne une clé). Que dire de plus ? On a donc ici à l’œuvre deux fils, l'un auquel tout réussit (Ritchie Valdens qui électrise son monde dès qu'il chante ou touche une corde de sa guitare), capable de briller sur scène, de gagner de la thune pour sa reum, et même de se taper une blonde (pas de la ptite bière, de la vraie petite banlieusarde propre sur elle avec père raciste), et puis il y a l'autre, le moustachu un peu gravos, qui foire tout ce qu'il touche, qui picole, qui se bat, qui merdoie. On comprend le problème dès les cinq premières minutes mais Valdez enfoncera le clou jusqu'au centre de la Terre... Au-delà de cette "tension" permanente, rien de bien folichon à se mettre sous la dent ; Ritchie se marre quand on le prend pour un Mexicain (putain, je suis né ici, je ne parle même pas espagnol (on rirait presque, aussi, avec lui, mais ce sera la seule fois... bon, maintenant il ressemble tellement à Rafael Nadal qu'il a forcément quelque chose d'un peu typé - c'est indéniable), n'écoute que sa voix et grimpe les marches du succès en susurrant un Dona plein de trémolos ou en scandant une Bamba endiablée... Son seul problème, quand il commence à tourner dans les States et ce dès l'âge de 17 ans, c'est sa peur de l'avion - et le moins qu'on puisse dire, c'est que cette peur était vachement fondée... Une trajectoire de comète qui permet bienheureusement au film de ne pas être trop long,... Mais tout de même, au final, quel enfilage de perles que ces personnages en carton (la mère, souriante et tendre, la donzelle blonde, niaise et charismatique comme un cure-dent, le manager droit dans ses bottes et qui ne manque pas de toupet...) et quel ennui que cette destinée americandreamée à deux balles : Ritchie, si gentil, si souriant, si bienveillant, au brushing parfait, si propret et ennuyeux comme un peigne... On en vient à attendre qu'il entame enfin La Bamba (balalalalaliïïa) alors même qu'on trouve ce titre tout godichon (mais qui dut chauffer notre bermuda en son temps ? mouarf, c'est oublié qu'à l'époque je ne dansais que sous la menace d'un flingue - ce qui ne se produisit donc jamais). Un truc qui rendrait malgré tout nostalgique de ces films des eighties ripolinant les fifities ? Non, même pas, tant la chose manque de jus, de finesse et d'idées de mise en scène. La Bamba, décidément pas bandant.

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