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8 juillet 2023

Joyeuses Funérailles (Death at a Funeral) de Frank Oz - 2007

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Oui, bon, c'est du Frank Oz, hein, pas de quoi se relever la nuit non plus ; mais n'empêche que si on le prend tel quel, c'est-à-dire comme un objet de consommation destiné à notre unique plaisir immédiat et sans façon, on est en droit d'apprécier Death at a Funeral. Simplement parce qu'il nous fait passer un très sympathique moment de rigolade bon enfant, en compagnie d’acteurs compétents (anglais, donc excellents), épaulés par une mise en scène d'une discrétion toute polie entièrement dévouée aux situations et aux inventions comiques. C'est le principe qui a fleuri gaiment dans les années 2000, celui de la situation simple de base mais qui, au contact de menus incident et de personnages border-line, finit dans un gros délire, dans une surenchère de catastrophes. Ici, en l'occurrence, transgression maximum : le contexte est un enterrement, celui du patriarche propre sur lui. Tout devrait se passer correctement, sauf que le beau-frère a pris par erreur une dose massive de drogue, qu'un invité inattendu va semer le bordel, que l'ex de la sœur vient profiter de l'occasion pour tenter de renouer, que la jalousie larvée de deux des ses fils promet de faire des étincelles, que la mère est hystérique, etc etc. Ce qui commence comme un moment de bon gout à l'anglaise, devient peu à peu incontrôlable, d'où force gags et moult situations improbables, la plupart du temps bien provocatrices. Car rien n'amuse tant nos camarades britanniques que de transgresser et de titiller façon punk leur société collet-monté et raffinée. C'est vrai que le jeu pince-sans-rire des acteurs, qui jure avec le délire total des situations, fait son effet. Le suave Matthew Macfadyen n'a pas son pareil pour aborder toutes les merdes qui lui tombent dessus avec ce petit haussement de sourcil peiné et sa voix mesurée, et derrière lui la troupe est à l'avenant. Au niveau mise en scène, il faut bien reconnaître qu'on est proche du zéro, au niveau du cinéma le niveau n'est guère plus haut ; mais ne boudons pas notre plaisir, et savourons cette joyeuse comédie décomplexée sans arrière-pensée.

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