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8 septembre 2022

LIVRE : Chienne et Louve de Joffrine Donnadieu - 2022

9782072987830_1_75L'ami Gols me dit parfois que j'ai tort de lire la rentrée littéraire et que ma sélection est qui plus est parfois douteuse. Force est d'avouer que je ne peux pas résolument lui donner tort tout le temps... Chienne et Louve, un titre qui a certes du poil au demeurant et des thématiques qui, sur le papier, avaient quelque chose d'attractif : comment concilier une formation de comédienne et son travail de strip-teaseuse (si, moi ça m'intéresse) ? Donnadieu nous décrit donc la vie d'une jeune femme de vingt-et-un ans qui a quitté son Est natal pour s'inscrire au cours Florent. Elle essaie de joindre les deux bouts en se dénudant et en habitant chez une vieille à laquelle elle doit consacrer un peu de son temps... Avouez que sur le papier, c'est passionnant ! Bon, à la lecture, cela l'est malheureusement un peu moins... Si notre héroïne se donne corps et âme à son apprentissage théâtral, si son travail la mène souvent dans le lit (ou entre les genoux) d'un homme, si cette cohabitation avec la vioque évolue en une certaine amitié (avec des hauts et des très bas), reconnaissons qu'on n'est pas plus passionné par sa vision du théâtre (des platitudes sur les oeuvres, de certaines considérations sur le métier de comédien qui n'échappent guère aux éternels clichés), par son activité sexuelle (le roman ne fait que surfer sur l'érotisme, rien n'est jamais vraiment bandant) que par sa complicité naissante avec la vieille (les dérives de cette cohabitation entre la jeune échevelée et le vieux crouton part dans une dérive pas plus crédible (cette scène amoureuse entre les deux femmes, diable, on touche le fond) qu'une victoire des verts (le parti politique ou l'équipe de foot, selon vos accointances). Joffrine tente bien de montrer toute la pugnacité qu'il faut pour cette jeune fille pour faire son trou (payer ses cours chaque mois, se taper des mecs, vivre une histoire d'amour perdue d'avance, divertir une vieille qui perd la boule), essaie ici ou là de décrire cette passion théâtrale qui la dévore, cette volonté de se fondre dans un personnage qui la ronge mais l'ensemble prend plus des allures de petite historiette un brin délurée que de roman franchement consistant. On peine à aller au bout de ce troisième acte sans trop se faire franchement d'illusion sur un quelconque retournement de situation - elle devrait y parvenir, non, tant elle se donne du mal ? Beh oui, va... Une oeuvre sans véritable style et surtout sans véritables instants lumineux ni véritable noirceur, entre chien et loup quoi...

Commentaires
M
Quand on se prénomme Joffrine (et ce que ça implique de sons, d'improbable, de poilâge de rate, et tout ce qui s'ensuit, nous dirait Jeeves) la moindre des choses serait de prendre un pseudo pour ne pas avoir l'air d'avoir pris un pseudo.
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