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24 février 2018

LIVRE : Indésirable (Kuldi) de Yrsa Sigurðardóttir - 2012

9782330090630,0-4694053Un polar peinard bien dans les cadres, c'est ce que nous propose Yrsa Sigurðardóttir, dont la difficulté à prononcer le nom est inversement proportionnelle à son écriture. On peut même presque parler de style indigent, à ce niveau-là. Elle a beau essayer de jouer les gentils poètes en plaçant par-ci par-là de jolies notations sur le climat, on sent bien que la fonctionnalité de la trame réduit tous ses efforts à néant. Bon, après tout, c'est un polar, hein, on ne va pas lui demander d'être du Gary, concentrons-nous alors sur la trame : un bureaucrate est chargé d'une enquête pour déceler si oui ou non, les garçons pensionnaires d'une maison de redressement des années 70 ont été victimes de sévices de la part des patrons d'icelle. Le gars se lance dans des recherches, alors même qu'il vient de perdre sa femme dans des conditions troubles. Peu à peu, les fantômes s'invitent à la fête, la folie guette, on flippe sa mère. En parallèle, un chapitre sur deux, on suit les mésaventures d'une employée de cette fameuse maison en 1974, sorte d'héroïne de roman gothique anglais qui va découvrir l'implacable vérité, comme on dit dans les romans gothiques anglais. Les deux histoires vont-elles finir par se rejoindre ?, se demande-t-on en bâillant légèrement. L'enquête avance plan-plan, ménageant des mini-coups de théâtre à la fin de chaque chapitre, la plupart décevants au bout du compte. Sigurðardóttir échoue à rendre quelque inquiétude que ce soit à cette maison isolée ou à ce cerveau qui part en lambeaux, nous racontant pour la énième fois une histoire d'enfants abandonnés et d'ogres transposés à l'époque moderne. Elle aimerait bien pimenter son roman de touches de fantastique, mais ses petits effets partent comme des pétards mouillés, ne trouvant jamais de résolution. Alors elle se contente d'une tramette usée jusqu'à la corde, dont on se fiche dès la page 7 des coupables, et nous sert un polar pour grands-mères impressionnables sans charme et sans style. Indésirable, c'est bien ça.

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