Esther et le Roi (Esther and the King) (1960) de Raoul Walsh et Mario Bava
Pas forcément facile à dénicher ce péplum de Walsh et Bava qui propose, dans la version dvd une image assez dégueulasse (pas à la mesure, forcément, du gars Bava) et au niveau du script un vrai combat d'hommes au niveau du brushing, de la pâte dentifrice et des séances d'UV (on est déçu pour le gars Richard Egan qu'on aime tant mais il est définitivement battu (au niveau look) par l'ersatz de Tony Curtis : Rik Battaglia). Heureusement, il y a, tatata, Joan Collins, plus fade que n'importe quelle actrice du siècle dernier - Dieu qu'elle est niaise, la pauvre femme, dans le rôle-titre d'Esther (sans vouloir être cavalier, on est beaucoup plus impressionné par les attributs avantageux de la queen déchue, Daniela Rocca - quand elle se penche, tout peut arriver...). Le scénario est cousue de fil de blanc, nous permettant de deviner une heure à l'avance les enchaînements de cette histoire bien poussive : un guerrier, ami du roi, aime une femme... hop, hop, hop, on sait déjà que le roi en tombera amoureux (la Joan, puisque c'est bien d'elle qu'on parle, semble de toute façon toujours d'accord avec le dernier type qui la regarde ce qui rend son personnage totalement transparent) ; un barbare doit éliminer "la femme avec une cape en or" (Esther en porte une)... hop, hop, hop, on devine que le bourrin se trompera de femme et étranglera une autre femme portant ladite cape... Le méchant (Rik le rebelle) veut tendre un piège au roi... hop, hop, hop, on sent que l'ami du roi (qui a pourtant paumé sa femme au passage) interviendra pour sauver icelui... Bref, on voit tout venir gros comme une maison et devant le manque de scène d’action passionnante, on tente de glaner deux trois trucs au passage : une musique correcte, des beaux costumes dis donc, des figurants en pagaille, mais rien y fait, on s'emmerde dru ; les combats avec les épées en plastoc sont ridicules, les scènes de danse dénudée sont comiques, et la tonne de laque sur les cheveux de chacun des personnages semble les avoir figé à jamais... On connaissait Walsh des plus habiles avec les histoires de trio amoureux, là c'est aussi crédible qu'un mormon monogame. C'est long, laborieux, lourd... Pas vraiment le film de Walsh qu'on aimerait garder en mémoire.