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10 octobre 2016

LIVRE : La Succession de Jean-Paul Dubois - 2016

CVT_La-succession_8209J'aime bien le gars Jean-Paul Dubois : il a la plume alerte, fait partie de ses auteurs à l’écriture ultra fluide et sait au besoin distiller quelques traits d'humour assez fins (le coup du scotch et du scotch (ouais, faut le lire) m'a cueilli). Il se lance ici, au demeurant, dans une histoire qui n'a rien de bien passionnant : un jeune type, solitaire, fait de sa passion - la pelote basque ! - son job. Il vit tranquille à Miami, fait des sorties bateau, en solo, et plaisante à l'occase avec son pote, peloteur basque et aussi, lui, de femmes. Bon. Le récit s'accélère quand notre héros sauve un chien des eaux - tout de suite, cela rend le personnage et le bouquin plus sympathique. Puis, ah, le premier véritable événement : notre type qui avait coupé tout lien avec sa famille (enfin, ce qu'il en reste, c'est à dire son père - le reste s'étant gentiment suicidé) apprend justement la mort de son père... Lui aussi a trouvé bon de se suicider en sachant mettre savamment en scène sa fin... Notre héros revient à Toulouse avec son chien, fait les formalités d'usage, hésite à reprendre le cabinet de son père (il a fait des études de médecine avant de se lancer dans la pelote), et puis non et puis enfin oui... Le récit, en particulier toulousain, disons-le, se traîne un peu, Dubois ayant le don pour faire disparaître prématurément toute éventuelle "relation" sociale, amicale ou amoureuse de notre personnage principal : une Norvégienne qui met un terme abrupt à leur liaison, un pote qui reste à 8.000 km, un ancien ami de son père alcoolo qu'il envoie paître... Bref, passées les cinquante premières pages, il ne se passe plus grand-chose, si ce n'est un petit laïus sur les avantages de l'euthanasie (ah)... La vie de notre héros est de moins en moins passionnante mais on sent que le gars met toute son énergie pour lutter contre sa lourde hérédité et ce avec une certaine philosophie... Jusqu'à ce que Dubois décide soudainement d'euthanasier à son tour son personnage comme s'il s'était lassé lui-même de cette histoire un peu fadasse. On aime toujours autant la plume alerte du gars Dubois (on a parfois l'impression de pouvoir lire trois lignes à la fois) mais on doit avouer que son récit demeure malheureusement, cette fois-ci, relativement court en bouche... Il reste en course pour le Goncourt - ce qui en dit long...

Commentaires
S
Du easy reading, too easy et gentillet...
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M
Rhoo non...là t'es juste passé à côté je crois... :-/ et avec une pointe de mauvaise foi, de plus
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