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4 juillet 2016

Le Dirigeable volé (Ukradená vzducholod) (1967) de Karel Zeman

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Nouvelle adaptation par Zeman de Jules Verne avec cette mignonne histoire de cinq gamins qui se retrouvent à faire un long voyage en dirigeable et qui échouent sur une île déserte... Pendant que nos cinq enfants vivent des aventures palpitantes (ils croisent même le Capitaine Némo himself, je vous jure), les adultes, eux se ridiculisent : procès au tribunal contre nos cinq fuyards, presse inventant des histoires pour faire rêver les lecteurs, agents secrets au service d'une dictature cherchant à connaître tous les secrets de fabrication de l'engin ou encore pirates incapables de prendre l'île où notre mini club des cinq a pris ses quartiers... Un monde d'adultes (seule une femme aventurière pourrait vraiment trouver grâce à nos yeux) qui est triste à mourir (toujours dans la volonté de juger ou de chercher un quelconque profit) et qui rime avec incultes (incapable de laisser son imaginaire dériver, si vous préférez). Les gamins, eux, bien sûr, en dehors du carcan de leurs parents, s'en donnent à cœur joie. Bref, un parfait film du dimanche aprème pour gamins désespérant de pouvoir un jour crever la bulle.

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Alors mais ouuuui, on est toujours fan du génie tchèque qui mêle dessins au crayon HB, filtres multicolores, animations cartoonesques et personnages truculents. Seulement s'il nous arrive de nous extasier devant deux-trois jolis décors faits à la main et impeccablement assemblés avec des êtres de chair (tout cela avec juste une agrafeuse, c'est admirable), si on trouve certains engins dignes de l'invention débridée d'un Tryphon Tournesol et qu'on ricane devant des gadgets drolatiques (les deux bras amovibles qui te clouent sur une chaise, très pratiques pour des syndicalistes voulant prendre en otage des actionnaires sans avoir à écouter leurs plaintes), on s'ennuie aussi un brin... Ah ben forcément on a un peu perdu nous-même de notre capacité à nous émerveiller devant la moindre babiole, c'est clair. Cela n'enlève absolument rien au talent inégalable de Zeman capable once again de trousser un fabuleux récit imaginaire autour du monde avec deux rouleaux de chatterton et un scalpel. Seulement bon, notre âme d'enfant a pris indéniablement des cheveux blancs, of course.

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