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3 juillet 2016

Le Canardeur (Thunderbolt and Lightfoot) (1974) de Michael Cimino

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N'ayant pas de films de Michel Rocard ou d'Elie Wiesel sous la main, il est normal que je me rabatte sur la toute première oeuvre de Cimino. Il s'agit donc d'un bon vieux "buddy-road-movie" des familles avec le taiseux Eastwood (on l'aime bien mais reconnaissons ici qu'il n'a pas grand-chose à jouer ; son personnage est, qui plus est, très monolithique : il a fait la Corée, il n'est pas mauvais pour manier des armes et utiliser ses poings, ça ne suffit pas pour lui donner du relief) et le trublion et encore jeunot Jeff Bridges. Dès le départ, on apprécie les images très soignées (des ciels fordiens selon la formule consacrée et des paysages malickiens selon l'autre) et ce montage à l'énergie et l'on pense qu'on est parti pour une bonne vieille partie de rigolade de déconne entre potes faisant fi de leur différence d'âge ; lorsqu'en plus on apprend que nos deux bras-cassés (l'un au premier, l'autre au second degré) se lancent dans un nouveau casse du siècle avec les affreux Jojo George Kennedy et Geoffrey Lewis, on se frotte les mains. Bien. Mais on restera, disons-le tout de go un peu sur sa faim.

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Oui, il y a de jolies petites pépées qui font des passages éclairs, des prises d'otages "pré-casse" rigolotes, des défonçages de portes blindées qui font parler la poudre (Eastwood avec ce gigantesque gun méga freudien), des courses poursuites en bagnoles "post-casse" qui remue de la poussière, des trahisons et un twist final, oui, il y a, mais même si l'ensemble est de très bonne facture visuellement parlant, on reste globalement un peu déçu par l'ensemble de ces personnages qui demeurent un peu cartoonesques. On sent que Cimino pour son coup d'essai fait le taff en bon artisan ; il manque malheureusement un vrai grain de folie et un peu de chair à ses caractères principaux pour vraiment nous scotcher : cette mortelle randonnée traitée sur un ton relativement bon enfant (oui, c'est possible) demeure sympathoche mais guère au-delà. On ne va point ceci dit trop canarder le gars Cimino maintenant qu'il n'est plus, of course, d'autant que sa seconde oeuvre, The Deer Hunter, demeure à mes yeux une des grandes références du genre - les Ricains et le Vietnam. Pour Heaven's Gate, je vous invite à relire la critique de mon camarade... Year of the Dragon reste définitivement trop flou dans mon souvenir pour oser en dire deux mots. Voilà, c'était la petite chronique hommage à l'un des gars morts ce week-end.

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