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11 août 2012

Ulysse, souviens-toi (Keyhole) (2012) de Guy Maddin

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Le petit monde du Canadien fou par le trou de la serrure. Si l’on retrouve quelques-unes des thématiques de ses derniers courts (Send me to the 'lectric Chair : le coup de la chaise électrique of course ; Glorious : le gang cerné par les policiers dans un immeuble), il est encore et toujours question de mémoire, de souvenirs, d’un passé envolé qui semble s’inviter pour un temps dans une étrange maison hantée : Ulysse, personnage principal, revient dans sa maison natale et en véritable mort-vivant qui se respecte, il erre parmi les fantômes, les disparus, les rires et les bruits du passé ; de pièce en pièce, d’objet en objet, de personnage en personnage, il se rapproche des racines de sa vie et de sa femme Hyacinth… pas toujours évident, comme d’hab, d’avoir les clés du cerveau maddinesque, mais on reconnaît cette obsession dans la quête d’un passé enfoui qu’il va s’agir de ressusciter, « d’illuminer ».

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Une demeure dans laquelle les fantômes vont à leur guise et dans laquelle on retrouve un père enchaîné (Louis Negin) au lit de sa fille Hyacinth (Isabelle Rosselini), personnages suivant le retour d’Ulysse (le mari de Hyacinth) et de son fils Manners en ces lieux où les morts – et leurs esprits - sont omniprésents (en particulier les « noyées » que sont Lota et la copine de Manners). On nage un peu dans ce labyrinthe géographique (les différentes pièces de la maison) et cérébral (fi d’un caribou, de pêne en pêne, on peine à vraiment savoir où ces chemins nous mènent…) guère plus charmé que cela, une fois n’est pas coutume, par l’aspect esthétique de la chose – un très beau noir est blanc certes, des plans assez planants montés plutôt sagement, une musique qui fout la sale ambiance, mais on demeure un peu étranger tout du long à cet univers anxiogène … Maddin nous conte une histoire à cheval entre le film noir – petite incursion dans le genre qui malheureusement ne dure guère - et le film d’amnésique modianesque, mais force est de constater qu’il est bien difficile au spectateur (je parle au moins pour moi…) de ne pas se perdre en route et, malgré l’aspect hypnotique de certaines images, de se dépassionner un peu trop vite de cet univers ectoplasmique et énigmatique…

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Mad de Maddin : clique

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