The wild blue Yonder (2005) de Werner Herzog

Après avoir parcouru la terre en tout sens, il fallait bien s'attendre un jour à ce qu'Herzog nous amène dans l'espace. L'idée est bonne, le résultat est beaucoup moins passionnant. Alors qu'un extra-terrestre mal coiffé raconte son périple intersidéral et ses projets initiaux lorsqu'il a débarqué sur terre, une navette spatiale terrestre est envoyée dans une autre galaxie pour se débarrasser des fameux ovni de Roswell. Cela n'est jamais qu'un prétexte, pour Herzog, à nous faire découvrir la vie quotidienne à bord de Shuttle (on s'en lasse assez vite) et à nous montrer des images de cette fameuse nouvelle galaxie : des fonds-marins sous la glace; ah ben oui, forcément c'est assez joli, mais ces fous furieux de chants sardes qui phagocytent la bande-son finissent par devenir légèrement insoutenables... Entre deux plans infinis de glaces marines, on a droit à des mathématiciens qui se lancent dans des théories sur le voyage chaotique qui laissent totalement perplexe, et Herzog de dérouler jusqu'au bout cette fable poétique science-fictive... J'ai beau être fan du travail du gars, je dois bien reconnaître avoir décroché plusieurs fois, surpris par la soudaine gentillesse de mon chat qui ne devait pas avoir un gros planning aujourd'hui. On finit avec des images de la Terre où toute trace humaine a disparu, histoire de nous faire prendre conscience de la beauté de notre bonne vieille planète qu'on masible (ah, ce mot est peut-être bourbonnais... disons bousille alors) l'air de rien. Je préfère finalement quand le Werner reste sur terre et nous parle des ours...

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