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25 novembre 2021

My best Gal (1944) de Anthony Mann

vlcsnap-2021-11-25-12h32m27s211

Eh oui, quand on attaque une odyssée, il faut aller jusqu'au bout du bout de la chose. Ce qui permet de découvrir parfois des merveilles cachées. Ou des pannouilles. Hum, hum... C'est vrai qu'ici, difficile de trouver dans cette légère pseudo comédie musicale une trace du futur talent du gars Mann. Tout est fonctionnel et repose sur un scénar bas du front : deux petits jeunes (elle chante, Jane Withers dit Hamster dame ; il écrit, Jimmy Lydon, douze ans) ont du talent à revendre (?) ; lorsque Jane chante sous la douche, par exemple, tous les voisins raboulent (pour se plaindre ?) ; seulement voilà, elle ne se voit pas en haut de l'affiche ; Jimmy, lui, avec sa petite troupe de djeun's a plus d'ambition : encore faut-il que quelqu'un croit en lui... Jimmy et le père de Jane complotent pour faire découvrir Jane à des types dans le show-business, Jane de son côté complote pour que le travail de Jimmy soit reconnu, bref, on s'attèle à croire en l'autre, en ses capacités... L'alliance entre Jane et Jimmy (qui doit partir pour l'armée, ben oui, on est en 44 les gars) devrait se révéler au final payante, malgré les coups durs de la vie (le père de Jane qui tombe malade, mince) et les coups de Jarnac du biz (la troupe de Jimmy pense que ce dernier les a trahis, mais, eheh, que nenni : Jimmy Lydon, c'est du sucre blond)... Comme le couple phare a le charisme d'une mobylette, que le scénar est aussi palpitant que celui du vieux qui fait une crise cardiaque, que les décors sont aussi laids que plats, on tente de se raccrocher aux petits morceaux musicaux balancés de façon spartiate dans des lieux inadéquates (une cafète, un restau...). Il y a de l'enjouement, de la gambette et du sourire, mais on sent que tout cela est quand même chorégraphié avec la même passion que l'on met à faire un lacet... Une croquignolade musicale de fin de guerre, avec un happy end d'usage (quelle belle morale !!!) et des GI qui battent la mesure. Mouarf. Mann, selon l'expression d'usage, se fait la main, il ne peut encore véritablement imposer son empreinte... Guère mieux que la gale.

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My man Mann

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