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28 février 2021

Life Is Sweet (1990) de Mike Leigh

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Je pensais que je n'aimais pas Mike Leigh. En fait, je l'abhorre. Cela faisait longtemps (sûrement depuis le dernier Mike Leigh) que je n'avais pas vu un film aussi grotesque, grossier, raté... Leigh s'attaque semble-t-il à la classe moyenne anglaise et met en scène des personnages pénibles, pathétiques, idiots... Ici, c'est une petite famille gratinée qui au centre de son attention : une mère qui ricane comme une hyène, un père doux rêveur gros branleur, deux filles amorphes, tristes ou simplement casse-couille, chiatiques... Leurs amis ? Pire : un type obèse qui se croît restaurateur et qui est juste sot, macho et alcoolo ; un receleur qui joue les arnaqueurs et qui se révèle juste opportuniste, hypocrite et alcoolique ; un petit ami qui vient rendre visite quotidiennement à la plus perverse des deux sœurs qui se montre simplement lâche et sans affect... La galerie de portraits est un massacre et on ne sait trop ce qu'on est censé faire devant tout ce petit monde qui semble vouloir y croire et se ramasse comme des bouses : rire, pleurer, partir ? Partir eut été, ce me semble, la meilleure option tant, passé les cinq premières minutes à se dire pourquoi je suis parti dans cette galère, cette histoire de famille est insupportable et grossièrement mise en scène ; il est sûrement possible de faire des films en traitant des défauts des personnages mais sans les faire jouer comme des marionnettes pleines de tics, dotées d'expressions grimaçantes outrées et sans les mettre dans des situations uniquement foireuses : l'ouverture d'un restaurant qui tourne au cauchemar (aucun client, le patron qui picole, l'hystérie qui s'en suit), la fille neurasthénique qui s'enduit de chocolat (la scène est juste insoutenable, pitoyable), la caravane que le père achète pour en faire un snack alors que la dernière fois qu'il a bricolé il s'est fait mal avec une ampoule (un achat pour rien, un rêve foiré d'avance) : tout semble fait pour ridiculiser ces êtres - ok, me direz-vous, c'est un concept : mais cela n'est jamais drôle, jamais caustique, jamais fin. Et si Mike Leigh se gondole dans son coin, franchement on le plaint. Une horreur de bout en bout. Le summum du grand-guignol, de la bouffonnerie creuse. A vomir.

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