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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
22 janvier 2021

Le huitième Jour (1960) de Marcel Hanoun

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Je n'avais point encore vu de film de Marcel Hanoun, cinéaste que l'on exhume depuis peu, et je commençai donc par ce Huitième jour qui bénéficie de la présence d'Emmanuelle Riva. Si l'histoire est un peu platounette et d'une tristesse banale (un homme, une femme, ils sont voisins, ils se tournent autour, elle veut mais ne veut pas trop, il veut puis ne veut plus), la réalisation (sans grand moyen, certes) l'est tout autant... Mais reprenons : Riva trime la semaine et le dimanche, youpla, elle va danser le jerk - ah non, elle se rend aux courses de Longchamp, fascinée par les chevaux. Pour la sortir, il y a bien sinon aussi cet homme, qui lui tourne autour, mais elle se fait une sorte de malin plaisir à ne pas trop se laisser mettre le grappin dessus. Un soir, ça va, surtout s'il est venu pour réparer les plombs qui ont sauté, mais faudrait pas qu'il croît que blablabla... Seulement voilà, one day, notre homme prend l'avion pour Milan et un avion, en provenance de Milan justement, s'écrase... Cela va agir comme un déclic pour la Riva, totalement sous le choc d'avoir craint de le perdre... Mais notre homme, à son tour le bougre, se montre un peu reluctant - elle l'a amusé, à lui maintenant... Seulement voilà, notre homme, titillé par son frère qu'il soupçonne d'avoir voulu séduire sa belle, doit bien reconnaître que l'Emmanuelle, il l'... Un amour destiné à être méchamment à contre-temps ou point ?

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Ce n'est pas la joie à tous les étages dans cette œuvre où les activités d'Emmanuelle sont pour le moins répétitives (les courses, tout est dit) et où son homme (fabricant de jouets, putain ?) est aussi morne qu'un jour sans virus mutant. Le summun du pathétisme étant sûrement (j'y ai pris cela dit un malin plaisir - je suis un pervers, j'avoue) la visite d'Emmanuelle chez ses chers parents provinciaux qui se plient en quatre pour elle et font montre d'une bienveillance évidente : malgré tout, la Riva s'emmerde à cent sous de l'heure et rejoint Paris illico avant de se pendre. Hanoun a le sens du réalisme, certes. Seulement voilà, le film ne décolle jamais, tourne un peu en rond (et on ne peut pas me reprocher de l'avoir regardé de loin ; je viens de me le refaire pour faire les sous-titres, autant dire que pas une bribe de dialogue ne m'a échappé) et cette bien commune histoire d'amour qui ne veut pas dire son nom a bien du mal à marquer les esprits - on est loin qui plus est d'un cinéma ultra-novateur qui surferait en ces temps bénis de renouvellement cinématographique sur l'effet nouvelle vague, nan. Une œuvre dont on ne peut nier l'aspect réaliste mais qui semble tout du long incapable de se sortir de cette chappe de plombs qui étouffe nos personnages. Mais ne nous empressons pas pour autant de juger Hanoun sur cette œuvre pour laquelle il semble lui-même avoir peu d'égard...

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