Guendalina (1957) de Alberto Lattuada

Pour parfaire une ultime fois mon italien un petit film d'été de Lattuada sur cette période si légère et si trouble qu'est l'adolescence. L'adolescente concernée est ici la fameuse niçoise Jacqueline Sassard qui, du haut de ses 17 ans et avec ses shorts courts, va connaître ses premiers émois. La jeune fille reste en villégiature avec sa madre suite au divorce de ses parents... Un peu seule, alors que tous les amici sont partis, elle trouve qelque peu de réconfort auprès de l'autochtone de son âge nommée Oberdan (on ne choisit ni sa famille ni son prénom). La chtite, gâtée par son père notamment, est terriblement capricieuse et sainte-nitouche - autant dire qu'elle en fait voir des vertes et des pas mures à notre Oberdan jamais en manque de patience... Même si la madre commence de voir d'un mauvais oeil cette petite liaison, Guendalina continue de voir le jeune homme et l'accompagne notamment lors d'un trip à Pise ; malgré les petits écarts de l'Oberdan également en phase de découvertes (une nuitée avec une fille légère qui attend les automobolistes dans la pampa), Guendalina ne peut cacher au retour le penchant  (oui, vous l'avez ?) qu'elle a pour lui... Un été qui était partie de façon un peu morne qui se révèle finalement plein de joie et de surprise...

Lattuada, sur une histoire de Zurlini, nous livre un récit plein de peps, de gambette et d'énergie. Même si la chtite tape parfois un peu sur les nerfs avec ses minardises, elle nous tient sous son charme grâce à des tenues notamment sexy en diable - ce juste-au-corps noir est infernalement osé. Les discussions ne volent pas forcément pas très haut entre nos deux jeunots mais il reste tout de même agréable de voir la timidité de l'un et les provocations de l'autre... Heureusement Guendalina n'est pas faite de bois et elle sera la première à donner un petit bacio à un Oberdan momifié... Parallèlement à cette histoire de jeunesse, pure et molle, on suit les petites tensions entre ses parents, le padre (Raf Vallone, l'uomo) dragueur inné et la madre un peu coincée et forcément non comblée par cette union tronquée... La découverte d'un côté, avec ses maladresse et ses élans, l'usure de l'autre avec ses frustrations et son vague-à-l'âme. Lattuada, grâce à cette jeune actrice vive comme une pile et un filmage dynamique, nous emmène dans ce petit tourbillon estival de jeunesse avec un vrai panache. Un film sexy comme une gambette dénudée, libre et léger, un parfait remède contre la morosité et pour partir plein d'insouciance vers l'Italia. Allez oui, vous avez gagné, je vais faire une petite pose pour aller voir la boca della Verità. Si.