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14 décembre 2018

La Flute de Roseau (Mest) (1989) de Yermek Shinarbayev

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Martin Scorsese, ce sauveur cinématographique, à qui l'on doit la restauration de ce bien joli livre d'images kazakh ! On est indéniablement dans le film du monde avec ses bons côtés (exotisme, images léchées, scénar métaphorico-poétique) et ses faiblesses (lenteur indéniable, jeu d'acteur parfois un peu grossier). Shinarbayev nous raconte l'histoire d'une vengeance qui va s'étaler dans le temps et dans l'espace... Un prof un peu sur le nerf décapite une jeune élève toute mimi... Le père de la fille part sur les traces de ce fou pendant plus de dix ans... Il ne parviendra pas, le bougre, à ses fins, et devra faire un enfant pour qu’il devienne le bras de sa vengeance... Le gamin devra lui aussi s'employer tant et plus pour retrouver la trace de cet homme ! La vengeance est un plat qui se mange froid même si ici un incendie viendra bousculer tous les plans.

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C'est absolument beau, on a droit à un prologue et un épilogue en forme de petite leçon de vie, on voyage (Corée, Chine, Russie), on multiculturalise, on hésite pas sur les petits effets chocs (le sang sur le caleçon du gamin, la mort idiote de la grand-mère, ce fameux incendie à cause d'un rat qui a, littéralement, le feu aux fesses), ni sur ces personnages "romanesques" qui ont droit parfois à tout un chapitre pour que l'on sache bien d'où ils viennent (cette curieuse figure de "sorcière" maudite entre autres). Du drame, des larmes, de 'apprentissage de la vie quoi... On suit tout cela d'un petit oeil curieux même si on sent parfois que la recherche "de la belle image pour la belle image" enlève un peu de sève à l'ensemble. Il y a indéniablement des moments paisibles et apaisants, des instants fougueux et tragiques, mais on peine malgré tout à ressentir une véritable émotion devant cet interminable vengeance et ces divers petits aléas de la vie qui font que. Notre enfant vengeur puis notre jeune homme vengeur sont peu diserts et l'on a parfois un peu de mal à ressentir de l'empathie devant ces bougies muettes qui subissent leur destin. Après, c'est du film kazakh d'art et essai absolument parfait pour les festivals vu qu’il fait visuellement, on l'a dit, son petit effet. Mais on tourne malheureusement délicatement les pages de la chose... sans grande passion.  

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Commentaires
M
Le meilleur film Kazakh reste quand même "Borat". <br /> <br /> Souvenir d'une manif (45 âmes) sur Chevchenko à Almaty, contre la sortie du film de Sacha Baron-Cohen... qu'absolument personne n'avait vu, là-bas ! <br /> <br /> (Le mot d'ordre d'ailleurs était : "J'ai entendu parler de ce film, je ne veux jamais le voir !"). <br /> <br /> La guerre tient décidément à peu de chose.
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