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Shangols
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23 août 2018

La Caméra de Claire (2018) de Hong Sang-soo

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Pas évident d'évoquer cette œuvre ultra-minimaliste d'un auteur, ultra-productif, capable de tourner un film en cinq jours avec trois fois rien. Une jeune femme désœuvrée après avoir perdu son emploi (la toujours lumineuse Kim Min-Hee), un cinéaste alcoolique et versatile, une productrice jalouse (la compagne d'icelui) et une mystérieuse photographe (Isabelle Huppert, genre de fée tombée du ciel)... De courtes saynètes, sur la Croisette, étalées sur trois jours, le temps pour ces trois personnes de régler leur compte, de discutailler et, d'éventuellement, se rabibocher. Accusée d'avoir flirté avec le cinéaste, Min-hee, toute dévouée à son travail, se retrouve mise à pied par la productrice. Elle erre donc, seule, ou discute avec des rencontres de passage sur ce mauvais passage… Sans vouloir donner raison à l'ami Gols qui porte un léger estime à Hong, reconnaissons qu'on est ici dans le superficiel et léger... Même s’il y a, avouons-le, un certain charme dans ce personnage de Huppert dont les photos Polaroïd semblent servir de "révélateur" à chacun des personnages - une lecture intéressante de la chose mais qui reste là encore un peu en surface tant la psychologie de ce trio demeure à peine esquissée.

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Oui, on peut apprécier ce germe de tension hongsangsooien, lors de cette séquence au début du film où Min-Hee est prise de haut par la productrice qui l'accuse de manquer d'honnêteté ; oui on sourit devant cet éternel personnage de cinéaste qui se noie dans l'alcool et dont les propos, un rien macho (il ne supporte pas le short de Min-hee, allons bon, pauvre Mickey), semblent dépasser la pensée - le type s'énerve lui-même de façon terriblement pathétique ; on peut également se laisser bercer par la petite chanson que Min-hee entonne auprès d'Huppert avec ce brave soleil méditerranéen qui leur va bien au teint. Malheureusement, il nous faut aussi reconnaître, derrière cette volonté de glaner coûte que coûte, ici ou là, des instants suspendus, une terrible lassitude devant cette histoire qui tourne diablement en rond, ces personnages à fleur de peau sans motivation profonde... Film solaire, en quelque sorte, qui révèle une certaine facilité pour ne pas dire une réelle paresse d'un Hong sans grande ambition et inspiration. Une pierrette dans la filmographie de ce cinéaste décidément sans complexe...

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