SERIE : Squadra Criminale (Non uccidere) saison 2 - 2016

On prend les mêmes et on recommence tranquillou pépère sur la morne pente déjà attaquée précédemment. Squadra Criminale étale ses pauvres trames en mousse dans les petits faubourgs de Turin, toujours regroupées par deux tant sont faciles et hasardeux leurs dénouements. Même si elles varient les milieux sociaux, passant d'une famille de la haute à un groupe de musulmans de banlieue pour finir sur de pauvres petits-bourgeois, l'enquêtrice rame toujours autant pour trouver la solution du mystère... jusqu'à ce que le hasard et une intuition qu'il faut bien qualifier de fantastique (et de complètement invraisemblable) ne la mènent en deux coups de cuillère à pot sur la trace du coupable. Il lui suffit de regarder une photo pour savoir que l'assassin est une femme ou de mater une vidéo pour repérer le chien blanc que tout le monde recherche depuis 1982. Ce manque d'efforts dans l'écriture des énigmes et des enquêtes handicape franchement la série, qu'on aurait aimée palpitante et futée au moins de ce côté-là. Quant à l'intrigue "fil rouge" (les rapports avec la mère censément criminelle), elle est si lente et peu passionnante que ça fait longtemps qu'on a fait une croix sur sa résolution. La faute, comme depuis le début, à cette actrice principale, fadasse, et au manque d'aspérités de la série : pas d'humour, pas de regard franc sur la société, du polar comme on en voit dans les vieilles séries allemandes du dimanche après-midi, pas de personnages (les acteurs secondaires sont la plupart du temps pitoyables), et pas mal de clichés en route (les musulmans dents serrées et Allah en bandoulière, les bourgeois pratiquant l'adultère...). Oui, c'est ça, que du mal à dire de cette série, qu'il me faudra pourtant boire jusqu'à la lie pour de sombres histoires de collaboration entre sites...