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14 mars 2018

La dernière Flèche (Pony Soldier) de Joseph M. Newman - 1952

La_Derniere_Fleche

Encore la découverte d'une nouvelle tribu indienne dans ce film, les Cris, tribu qui a la particularité de se mettre tout le monde à dos : les Tuniques Bleues parce qu'un bon Indien est un Indien mort, les Sioux parce qu'ils empiètent sur leur territoire de chasse, et désormais la police montée canadienne parce qu'ils n'obéissent pas aux règles, se moquent des frontières imposées et vont même jusqu'à kidnapper de braves civils. Ils cherchent un peu le bâton, il faut bien le dire, et menacent tout au long de ce film de dépasser franchement les limites, sous les ourdissements du félon Konah, bras-droit torve du fier Standing Bear. Si le chef veut tout faire pour maintenir la paix, son associé met de l'huile sur le feu et provoque les blancs. Il faudra toute la diplomatie du jeune McDonald (Tyrone Power) pour faire baisser la pression: celui-ci va pénétrer dans le monde codé et obscur des Cris, sauver les otages (dont un gros salopard), ramener gentiment ces gens dans leur territoire et au passage adopter un petit Indien tête-à-gifles. Habile et honnête garçon qui sauve les meubles, et met quand même tout un film à le faire, tout en mesure et en discussions. Il lui faudra bien sortir à un moment sa Winchester, mais ce ne sera que dans les dernières minutes, et parce que le gars Konah commence vraiment à lui échauffer les oreilles. Sinon, c'est assez tranquille, tout ça.

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Bon, disons-le, c'est le gros défaut du film : il ne s'y passe rien. Si on exclut une impressionnante bataille au début entre des centaines de figurants hurlants, scène qui fait espérer du grand spectacle pour la suite, le reste du métrage se déroule pépère. Dans de jolis décors, certes, mais la plupart du temps montré dans des transparences malhabiles ; avec quelques pics ça et là, certes, notamment une bagarre entre un des otages et un Indien qui se conclut par un bon coup de tomahawk en travers du front, mais des pics trop rares pour qu'on lève un sourcil plus de deux secondes ; dans une avalanche de jolis sentiments, certes, mais qui frôlent la mièvrerie (ce môme, brrr). Newman fait le taff, disons, se contentant du minimum syndical, sans se donner la peine de réfléchir deux secondes à son rythme ou à sa direction d'acteurs (des Indiens joués par des pauvres acteurs même pas typés), fabriquant un montage pénible et hétérogène (une alternance qui choque le regard entre plans d'ensemble et gros plans, qui fait qu'on a l'impression de regarder deux films en parallèle). Les acteurs sont bien fades, et l'absence totale de petite scène d'amourette (alors même que la jeune première est tout à fait croquignolette) donne des indications un peu "film pour enfants" à la chose. Bon, un western, quoi, ni plus ni moins.

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