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28 novembre 2017

SERIE : Godless de Scott Frank - saison 1 - 2017

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Une mini-série westernique conseillée par mon gars Olive, je prends. En sept heures, on va donc nous présenter les multiples acteurs qui participent à ce règlement de compte, genre de chronique d'une fusillade annoncée. Un bled décimé (une explosion dans la mine a tué la grande majorité des hommes : on assistera donc en partie à un western "féministe" relativement novateur), une horde de malfrats dirigé par un "pasteur" sans foi ni loi mais avec, parfois, un petit cœur (pas le moindre des paradoxes de la chose : le type peut faire montre d'une certaine empathie envers les plus faibles mais rien ne peut l'empêcher d'atteindre son but : tuer son "fils adoptif" qui, estime-t-il, l'a trahi), un héros qui cherche à se faire oublier dans un ranch (le fameux fils qui risque de mettre en danger tout le village), un shérif en perdition en quête de rachat, un journaliste à la con qui fait du zèle... et des femmes qui cherchent tant bien que mal de voir le bout du tunnel de la violence mâle..

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Frank ne cherche pas forcément à crouler sous les références du genre (un regard en gros plan du héros éminemment sergioléonien mais qui intervient simplement comme un simple clin d'oeil), livre une œuvre accompagnée d'une musique omniprésente mais plutôt soft et mélodieuse (les cuivres et l'harmonica sont restés dans les tiroirs : ambiance plutôt feutrée de cordes sèches), et construit de façon assez fluide ses divers lignes narratrices (quelques flashes-back en noir et blanc et juste une pointe de couleur : un peu trop stylés mais ne soyons pas trop dur) qui doivent de toute évidence aboutir à "l'apothéose" - tous les personnages sont convoqués pour le dernier acte sanglant, certains ne pouvant forcément pas s'en relever) : flingage final il y aura, mais on se sera finalement autant intéressé (si ce n'est plus) au cours de la série aux rapports sentimentaux (entre un père et un fils « adoptif », entre deux frères, entre un jeune shérif et une black, entre deux femmes...) qu'aux règlements de compte qui charclent (des coups de feu qui vous explosent le crâne de temps en temps mais des petits effets dont le cinéaste sait user avec parcimonie). Quid des Indiens ? Des ombres, des fantômes, des esprits qui semblent depuis longtemps avoir décidé de quitter la scène. Frank, disais-je, ne cherche point à s'accrocher aux références incontournables du genre, plus intéressé semble-t-il par mener à bien ce film choral qui fait la part belle aux personnages. Une série assez originale au final, qui manque sûrement un peu "d'ancrage" dans l'historique du genre, mais qui sait indéniablement prendre son temps pour cerner ses personnages et leur donner du relief. Pas mal et plutôt honnête comme tentative d'éternelle résurrection du genre.

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