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2 septembre 2017

Les Gaulois (in Les Français vus par...) (1988) de Werner Herzog

Petit film herzogien qui m'avait échappé jusque-là et qu'un commentateur averti (merci mille fois mon gars) nous a youtubement signalé. Qu'est-ce qui restera toujours étranger en France à un Allemand ? Deux choses pour le buveur de bière et pacifiste Werner : le vin et le rugueuby. Le cinéaste nous livre un petit film en deux parties, en convoquant d'une part le Grand Maître des Echansons de France (et son Premier Pipetier – non… aucun rapport), et d'autre part en filmant les farouches équipes du Stade Toulousain et du Sporting Club de Graulhet. Si notre ami Claude Josse tombe en pamoison devant un Chateau Latour 1970, c'est toute la hargne qui est montrée chez nos amis rugbymen qui éructent en mêlées, qui éructent dans les vestiaires, qui éructent à chaque blessure, qui éructent en buvant une bouteille d'eau. Oui, car d'un côté la France, Môssieur, c'est toute la finesse d'une vinasse au goût de champignons dans les sous-bois un petit matin au premier rayon du soleil, mais aussi toute la passion déterminée de ces gamins en short qui se fracassent la tronche pour un ballon ovale. La magie d'un cépage et la force d'un pack. L'ami Werner, avouons-le, filme un peu à l'arrache (un montage fait en deux temps trois mouvements) et ajoute au passage quelques bruits de bouche (chez nos goûteurs et nos sportifs) un peu grossiers - un poil exagéré, dirais-je, ce bruitage, comme s'il avait placé le micro dans la bouche de nos Frenchies. Nos amis les Gaulois resteront toujours un tantinet mystérieux pour notre ami d'Outre-Rhin qui doit garder un petit rictus figé devant notre Echanson qui délire véritablement  en rêvant d’un gigot d'agneau pour accompagner le vin et devant ces brutes qui prennent un malin plaisir en fin de match à rapiécer tous les morceaux de chair qui furent violentés sur le terrain... Mignon tout plein.

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Venez vénérer Werner

Commentaires
B
Si on m'avait dit un jour que les chemins de Werner Herzog et Vincent Moscato s'étaient croisés jadis, je n'y aurais point cru...
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