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7 mars 2017

Headshot (2016) de Kimo Stamboel, Timo Tjahjanto

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Si vous voulez tenter le film indonésien sans vouloir vous prendre la tête, si vous avez des amis qui disent aimer le cinéma et qui achètent encore Première et Studio, si vous avez des cousins cons comme des ballons qui aiment les films d'action, si vous avez des voisins fillonnistes qui continuent de croire que le type est honnête et aiment la baston, je ne saurais que trop vous (et leur) conseiller la vision de ce film qui envoie du sang du boudin. L'histoire, puisqu'il faut en passer par là, est bête comme chou : un type est récupéré sur une plage le crâne en vrac. Une infirmière tombe amoureuse de lui. Le type, rapidement, se retrouve pourchassé par un certain Monsieur Lee (un type, on l’apprend vite, qui élève des enfants pour en faire des machines à tuer – notre héros en fut, avant de recevoir une balle et être laissé pour mort) mais également par la police qui recherche activement M. Lee (qu'ils avaient arrêté mais qui s'est enfui) et tous ses hommes de main. Notre jeune homme aurait pu vivre une histoire romantique, il va devoir s'employer sang et eau pour démembrer tous les gens qui lui veulent du mal. Ames sensibles s'abstenir.

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Dès la première séquence (Lee se fait la malle), on sent bien qu'on aura plus à faire à un film bourrin (les flics et les prisonniers se tirent dessus à bout portant - bonjour les trous dans les chemises) qu'à un truc toute en finesse. A peine le temps de suivre les roucoulades de notre jeune homme revenu des morts et de son infirmière que nous voilà dans une séquence d'une violence inouïe dans un bus… le reste sera à l'avenant : le carnage dans le commissariat, les règlements de compte multiples entre le jeune homme et ses anciens comparses puis son chef... Même si l'hémoglobine coule à flot, on se marre devant ces scènes filmées par un Lelouch ivre (une façon étrange de tourner autour des combattants en faisant tressauter la caméra) ou cette façon d'utiliser de façon destructrice tout ce qui tombe sous la main des malfrats (mention spéciale pour la scène du commissariat et la récupération mesquine d'un téléphone, d'une machine à écrire, ancien modèle, ou encore du massicot (bel emploi d’ailleurs du massicot, très adapté en cas d'attaque terroriste dans une école, je l'ai toujours su)). On se rend coup pour coup à grands coups de manchette, on casse des bras comme des spaghettis pas cuits, on fracasse des crânes à coup de poings jusqu'à passer au travers. On admire la sobriété de la chose et on plaint les docteurs si les combattants doivent ensuite se rendre aux urgences... Alors oui, on voyait dès le début qu'on signait pour du lourd et, outre le fait de réviser son bahasa malayu (satu, dua, tiga, lapan - je le parle couramment jusqu'à 4), on peut difficilement se justifier d'avoir tenu jusqu'au bout. Mais bon, ces colonnes manquaient d’un peu de couleur indonésienne et ce genre de production montre que les pays émergents peuvent dorénavant signer des films aussi cons et léchés que nos amis ricains... On s'en contentera comme conclusion.

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