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9 juillet 2016

Ce merveilleux Automne (Un Bellissimo Novembre) (1969) de Mauro Bolognini

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Emois adolescents, sensualité et… réalisme, voilà en quelques mots ce que l'on retrouve dans cette œuvre de la fin des années 60 de Bolognini, oeuvre qui s'inscrirait parfaitement dans le cycle "vacances en famille" en Italie. Nino, dix-sept ans, s'apprête donc à passer quelques jours de vacances dans la demeure familiale ; les oncles, tantes, cousins, cousines sont au rendez-vous mais le Nino n'a d'yeux que pour la Lollo (Gina Lollobrigida scandaleusement sexy). Il a gardé en mémoire cette nuit passée deux ans plus tôt entre sa mère et la Lollo et les images de cette dernière en petite tenue n'ont cessé de le hanter. Bien que l'une de ses jeunes cousines semble prête à tout pour lui céder ses charmes, l'obsession du Nino reste intacte. Il se damnerait pour un baiser de sa tante et ce malgré la présence-même du mari de la Lollo dans la demeure familiale ; le mari est venu accompagné d'un ami jeune et richissime qui ne cache pas non plus son attirance pour notre héroïne... On pense que les fantasmes du Nino sont voués à rester insatisfaits, c'est sans compter sur la grandeur d'âme de sa tante : elle lui fait d'abord un petit numéro en nuisette mouillée d'une indécence terrible (moi, je suis censeur, je garde le film pour moi tout seul...) avant de l'entrainer dans sa couche... Le Nino exulte, on reste pantois. Un simple été sensuel, le récit d'une aventurette amoureuse sans lendemain ?... Pas que, puisqu'en toile de fond on assiste aux multiples coucheries en alcôve de cette famille où l'inceste n'est jamais loin mais également aux calculs des uns et des autres pour obtenir des avantages (La Lollo se retrouve ainsi dans les bras de l'ami de son mari avec la bénédiction de ce dernier : cet ami a tout du bon partenaire en affaires...). Le Nino, jaloux comme un ânon des infidélités de la Lollo, saura finalement tirer les leçons de cet été chaud comme la braise : garder la tête froide et faire un mariage pour préserver ses intérêts personnels. Triste à mourir...

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Heureusement, au passage, Bolognini nous offre quelques séquences parmi les plus sensuelles de sa filmo : la Lollo livre son corps avec une liberté torride et fait monter la tension à chacune de ses apparitions - être à ses côtés à table, c'est à vous faire oublier la raison pour laquelle vous y êtes : elle a la main baladeuse ou la cuisse toujours prompte à accueillir les caresses interdites. Au bûcher, la Lollo, direct. En dehors de cette poignée de scènes impudiques, le petit monde en coulisses que nous présente Bolognini n'est une nouvelle fois guère reluisant. Entre les relations consanguines, les coucheries avec la bonne et les intérêts financiers, avouons que c'est un peu le carnage ; il n'est d'ailleurs pas étonnant que le récit se termine sur une partie de chasse (durant laquelle les lapins tombent comme des mouches) où l'on sent venir le drame ; il y a tellement de conflits d'intérêt, de jalousie que l'accident semble inéluctable... A moins que la présence d'esprit prévale pour que ces petits scandales restent finalement en famille. Triste, disais-je, que ce petit monde en vase clos... mais la Lollo apporte tellement de chaleur humaine (…) à cette œuvre qu'on serait prêt à donner l'absolution à tous les membres de la famille. Lollo infernale et divine... Un Bolognini électrique et érectile qui sait faire honneur à la scandaleuse Gina.

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