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Shangols
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16 février 2014

Lost in the Mountains (Cheopcheopsanjung) (2009) de Hong Sang-Soo

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Lost in the Mountains, pour info, fait partie du film collectif Visitors - les deux autres oeuvres étant réalisées par Naomi Kawase et Lav Diaz. On est dans du bon vieux classique de chez classique - par rapport à l'univers du gars Hong - dans ce métrage de trente minutes qui tourne autour d'un quatuor : une jeune fille (Jeong Yu-mi), son prof, son ex, son amie.  Notre héroïne étrenne ses talents de conductrice en solo (symbole de son indépendance, clinc clinc) en allant rendre visite à sa meilleure amie : elle va se rendre compte en un rien de temps que son prof (qui fut son amant avant qu'elle se jette par dépit dans les bras du fameux ex) couche avec sa meilleure amie ; écoeurée, elle va recoucher avec son ex. Le bilan de ces quelques jours d'escapade ne sera guère joyeux : sa meilleure copine ne mérite guère sa confiance, son ex est résolument sans couilles et son prof est d'une mauvaise foi absolument pire que tout. Bref, cela donnera l'occasion à notre héroïne purement hongienne de pleurer, de crier, de picoler et de finir exsangue (déjà que la donzelle était bien pâle dès le départ), terriblement triste et désillusionnée. Mais debout.

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On connaît la chanson, hein, me direz-vous puisque Hong Sang-Soo, quand il a la flemme, se repose quasiment toujours sur le même genre de situations. Les hommes manquent affreusement de courage et saisissent la moindre opportunité pour coucher, les femmes se cherchent, se perdent et finissent rarement satisfaites... Pas vraiment beaucoup d'humour dans ce court un peu léger mais comme toujours chez notre ami coréen quelques scènes clés qui marquent des points : Yu-mi piquant deux crises au téléphone (les crises d'hystérie chez Hong sont rarement ratées) et finissant, abattue, à terre ; Yu-mi picolant tant et plus et philosophant vainement ; le prof, marié, causant, pontifiant, faisant le sage... avant d'embarquer à la moindre occase une donzelle dans un motel ; ou encore le fameux quatuor qui se retrouve sur la fin en face en face : on aura notre lot d'airs couillons, de paroles qui transpirent la mauvaise foi, d'excuses plates et de règlements de compte. L'héroïne, même perdante, même dépitée garde la tête haute et sa dignité ; c'est toujours un plaisir de découvrir chez Hong ce genre d'héroïne : semblant au départ un peu fragile - ou disons frêle -, traversant une période de doutes, de remises en question mais finissant malgré tout par s'affirmer.... Une petite sucrerie pour les fans, dirons-nous gentiment.

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